31 août 2021 à 04:01
Le mot de la fin » Le titre date de 1977. A sa sortie il occupe une face complète de l’album Plume d’ange de Claude Nougaro.
Celui-ci raconte sa rencontre nocturne avec un ange qui soudain tire une plume de son épaule: «C’est une plume d’ange. Je te la donne. Montre-la autour de toi. Qu’un seul humain te croie et ce monde malheureux s’ouvrira au monde de la joie.» Tout excité, le narrateur s’empresse de la montrer à sa belle endormie, il interpelle des passants, un agent, et finira à l’asile après un détour par le commissariat.
Et ce monde malheureux s’ouvrira à la joie. J’ai beau connaître la fin, je ne peux m’empêcher, à chaque écoute, d’espérer que pour une fois, rien qu’une seule, Nougaro trouve quelqu’un qui finisse par le croire. Que la petite fille aux yeux de jais se retourne et lui dise: «Oh Monsieur, qu’elle est belle votre plume, c’est une plume d’ange?» Rien n’y fait, je finis toujours à la quinzième minute sur ce banc de l’asile avec le narrateur, sa plume et son tordu de voisin de chambre qui se prend pour un noyer.
C’est quoi, un monde ouvert à la joie?
J’aimerais que quelqu’un le croie pour connaître enfin la réponse: c’est quoi, un monde ouvert à la joie? Un monde où les gens seraient sous protoxyde d’azote à longueur de journée? Un monde sans guerre, sans famine ni hémorroïdes? A force, j’ai fini par trouver la réponse. Mieux: la recette. Ne vous en faites pas, c’est une recette de fond de placard, pas besoin de courir les épiceries fines, c’est le menu idéal pour apprêter vos (vieux) restes.
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