Logo

Le mot de la fin

Chronique. Parfois la vie manque de prés

S’allonger dans un pré est un bonheur simple. C’est aussi un privilège.Matt Heaton/Unsplash

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

11 juin 2024 à 09:20, mis à jour à 16:15

Temps de lecture : 3 min

Il y avait le ciel, sombre et menaçant, et une grappe de promeneurs sur mes pas. Le genre qui vous talonne avec des bâtons de marche et des rires sonores dans un relent de «mélange pique-nique». Il y avait cette crampe dans mon mollet et un gravillon en fugue dans ma chaussure droite. A gauche de la chaussure, du mollet et des bouffeurs de fruits secs, il y avait ce champ. Broussailleux, hirsute, hospitalier. Pour tout vous dire, ça faisait un moment que je ne m’étais pas allongée dans un pré.