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Le mot de la fin

Le mot de la fin. L’élégance de ceux qui se font beaux


Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

23 janvier 2024 à 14:25

Temps de lecture : 1 min

Il voulait un nouveau pyjama pour l’hôpital. Elle, c’est chez le coiffeur qu’elle est passée avant la visite du ramoneur. Tous deux font partie de cette espèce très spéciale, très touchante, de gens qui mettent leurs plus belles chaussettes pour aller chez le docteur. Ceux qui changent de sandales le dimanche et de chemises pour aller à la commune, ceux qui repassent, amidonnent, ceux qui «s’endimanchent» comme s’ils portaient sur eux ce jour si particulier, jour de silence et d’humilité.

Humbles, ils le sont naturellement trop. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils se font beaux, convaincus de ne l’être pas vraiment. Car les gens qui se font beaux voient d’ordinaire le monde plus beau qu’il ne l’est. Plus grand. Ils sont vite éblouis, vite impressionnés, un joli lino, une nappe au restaurant, vite intimidés. Alors ils se font beaux, pour ne pas détonner.

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