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Le mot de la fin

Chronique. La douloureuse solitude estivale

L’été peut sembler interminable pour qui attend, esseulé, le retour des copains.Halayalex/Freepik

Marc Aebischer

Marc Aebischer

17 juillet 2024 à 13:53

Temps de lecture : 3 min

Il dribble sa solitude sur le bitume transpirant. L’écho de son ballon rebondit sur les murs du château et de l’église puis se fracasse sur les parpaings de son école primaire. Cette place est si grande, lui si petit: oxymore estival. Tous ses copains ont quitté la colline pour le sud. Ses pieds nickelés l’ont abandonné, il est le seul orteil restant: amputation saisonnière. Un moignon suant dans un désert de goudron. Il se sent seul au monde. Un Tom Hanks en culottes courtes. Un Robinson Crusoé sans eau autour, sans son Vendredi non plus. Un isolement à la semaine. Sous ce ciel trop bleu, les nuages s’accumulent dans sa tête et son moral de chips menace de rompre.