Logo

Le mot de la fin

Chronique. Ici s’arrête la logique du marché

Irrationnel, éreintant, souvent ingrat, le travail bénévole n’en continue pas moins de séduire largement.Alain Wicht-archives

Eloïse Vallat

Eloïse Vallat

15 juin 2024 à 00:00

Temps de lecture : 3 min

Même si on me payait pour le faire, je ne le ferais pas. Non, vraiment, inutile d’insister. J’ai la paresse et la fierté trop ancrées pour perdre mon temps dans des missions absurdes. Moi, je sélectionne. J’évalue ceux qui auront l’honneur de devenir mes employeurs. Je pinaille sur le télétravail, l’agencement de la cafèt’ et les futurs collègues. Au moindre désagrément, je préfère manger des patates pendant quelques mois plutôt que me plier aux contraintes d’un job dont, finalement, je n’attends qu’un salaire régulier et facile. D’ailleurs, j’accepterais même sans problème le salaire sans le travail, je ne suis pas si difficile vous voyez.