4 mars 2024 à 02:05
Tout en feuilletant nerveusement un magazine dans la salle d’attente, Julien songe au jour où il a amené son chat pour la castration. En le caressant, il lui avait dit doucement: «T’inquiète pas, ça fera couic puis on rentrera directement à la maison». Le couic est aujourd’hui pour Julien. Il se sent soudain anxieux et se remémore…
La première fois que la vasectomie avait été évoquée, Julien criait à la mutilation qui sonnerait l’hallali de sa virilité. Il en était certain, il ne lui resterait ensuite qu’une vigueur de banane flambée et une libido guillotinée en même temps que ses canaux déférents.
Il redoutait de mettre un pied dans les sables mouvants de sa sexualité. Son inculture en la matière le rendait pathétiquement touchant.
Toujours est-il qu’il bottait sans cesse ce sujet en touche, procrastinant de tergiversations en excuses nébuleuses. Egoïstement, il voulait gagner du temps et ne pas être «coupé» dans ses élans.
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