C’est bien, l’iPad?

«De temps en temps, je donne l’iPad à mon enfant pour l’occuper et je me sens coupable. Qu’en penser?», questionne un parent.

Quelques idées avant de se pencher sur le comment faire. Les «experts» conseillent de laisser les enfants de moins de cinq ans au maximum une demi-heure par jour devant les écrans, et jusqu’à deux heures à partir de 10 ans. Quelles sont les alternatives que la famille et la société en général offrent aux jeunes enfants? Dans leur quotidien, il devrait y avoir du temps social: être en contact avec d’autres enfants et adultes est déjà une activité enrichissante en soi, car les compétences sociales demandent à être exercées. Cela n’est pas toujours facile à organiser: si la communauté a disparu, dans ce sens, éviter de laisser seul un enfant devant un écran est déjà une piste éducative.

Le temps devant un écran enlève à l’enfant le temps pour explorer et expérimenter avec son corps et ses mains. Toucher la terre ou un écran sont des apprentissages bien différents. Les experts nous rappellent que pour apprendre les lettres, l’enfant a besoin de faire le geste complet du dessin de la lettre, car le simple geste de taper sur le bouton qui indique la lettre ne permet pas l’apprentissage adéquat.

Dans le quotidien d’un enfant, il devrait y avoir du temps pour s’ennuyer. Alors que l’on sait que l’intelligence se développe quand il y a des problèmes à résoudre, des efforts à faire, les journées des enfants sont toutes organisées et souvent saturées.

Parents analogiques et enfants digitaux: un problème de communication entre générations? Comme piste éducative, nous optons pour cette autre question. Comment soutenir un enfant bien ancré dans le monde réel, afin qu’il puisse bouger librement dans le monde virtuel? Le monde des enfants d’aujourd’hui est différent du nôtre. En même temps un enfant a toujours et encore besoin pour grandir de toucher de la farine pour savoir que le pain est fait de blé et de visiter une ferme pour savoir d’où vient le lait. Aux parents et éducateurs d’aujourd’hui de chercher le chemin dans lequel les moyens digitaux, les attentes des adultes et le développement sain des enfants puissent coexister.

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