Courtepin. Une septantaines d’antispécistes évacués de l’usine Micarna
La police a interpellé «un peu plus de 70» activistes du collectif 269 Libération animale qui ont occupé l’abattoir Micarna ce lundi. Un homme a été légèrement blessé au coude et une une femme a fait un malaise. Migros a porté plainte.
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Nicole Rüttimann et ATS
1 juillet 2024 à 15:59, mis à jour à 20:46
L’évacuation a débuté vers 13h30. Les activistes se sont débattus et ont opposé de la résistance selon la police. Deux activistes ont dû être pris en charge et conduits dans un hôpital, à savoir un homme blessé au coude et une femme qui a fait un malaise. Une plainte pénale ayant été déposée par Migros, dont Micarna est une filière, la police a procédé à l’identification et à l’audition des manifestants évacués. L’intervention s’est terminée aux alentours de 17h30. Les militants interpellés sont âgés de 18 à plus de 60 ans et sont en majorité d’origine française et italienne, précise la police dans un communiqué lundi soir. Une mesure d’interdiction de périmètre leur a été notifiée par le Service de la Population et des Migrants.
Porte-parole de la police fribourgeoise, Bertrand Ruffieux a précisé durant l’opération que Migros «a donné 10 minutes aux manifestants pour quitter les lieux de leur plein gré. Mais ceux-ci ayant refusé de le faire, la Police a procédé à l’évacuation, en coupant notamment les chaînes ou enlevant les dispositifs que les activistes avaient utilisés pour se lier aux installations. Certains ont dû être portés vers la sortie».
35 millions de poulets
Dans un communiqué, le mouvement souligne que l’abattoir de Courtepin abat près de 35 millions de poulets par an. Il reproche à Migros, «le plus gros investisseur publicitaire» du pays, d’avoir «une influence particulièrement importante sur la consommation».
Pour 269 Libération animale, Migros «a montré à bien des reprises que ses profits valent plus que les vies animales et le respect des employés. Son modèle d’élevage intensif et de production pollue et dégrade l’environnement, s’opposant à la perspective d’une société qui produit son alimentation de manière écologique et durable».
Le mouvement antispéciste, fondé en France en 2016, revendique 26 blocages d’abattoirs en Europe, l’occupation de sièges sociaux des grands groupes de l’agro-alimentaire et la «libération» de plus de 3800 animaux.