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Brèves régionales

Energie. Le gouvernement ne veut pas rehausser les barrages du canton de Fribourg

Le potentiel hydroélectrique est limité dans le canton. Tel est le résultat d’une étude faisant suite à un postulat accepté par le Grand Conseil en 2023. Ni le pompage-turbinage, ni le rehaussement des barrages ne constituent une solution.

Rehausser les barrages mettrait en péril les aménagements sur les rives.
Charles Ellena

Patrick Biolley

Patrick Biolley

5 septembre 2024 à 13:27, mis à jour à 13:47

Temps de lecture : 2 min

Le Grand Conseil souhaitait évaluer le potentiel du développement de la force hydraulique dans le canton, il a sa réponse: limité. Le postulat déposé par les députés centristes Christian Clément et Hubert Dafflon et accepté en septembre 2023 par le Grand Conseil, demandait une étude sur le sujet. Les conclusions ont été données jeudi dans un communiqué.

Ni le pompage-turbinage, comme cela est prévu entre les lacs de Schiffenen et Morat, ni le rehaussement des barrages ne sont des solutions, explique l’étude mandatée par le Conseil d’Etat. La première solution consomme davantage d’énergie qu’elle n’en produit et induit des variations importantes du niveau des eaux pouvant entraîner l’inondation des berges.

200 GWh à trouver

Quant au rehaussement des barrages, il permet de stocker plus d’énergie mais pas d’augmenter la production d’électricité. «Il poserait surtout de sérieux problèmes au niveau de l’aménagement du territoire, où des habitations, des routes ou des STEP seraient submergées», explique la Direction de l’économie, de l’emploi et de la formation professionnelle (DEEF) dans son communiqué.

Actuellement, le canton produit environ 600 GWh par an via l’hydraulique. D’ici 2035, il doit l’augmenter de 200 GWh pour suivre la stratégie qu’il s’est fixée. Le projet Schiffenen-Morat apporterait 103 GWh supplémentaires. Pour le reste, l’Etat mise sur «la petite hydraulique» (projets sur des installations d’eau potable ou usées), l’augmentation de l’efficacité, mais surtout sur le développement «rapide» de nouvelles capacités dans le domaine du solaire et de l’éolien pour garantir la production manquante.