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Brèves régionales

Grand Conseil. La pisciculture d’Estavayer-le-Lac sera relancée

La pisciculture d’Estavayer vivra. Après de longs échanges, les députés fribourgeois ont accepté jeudi un crédit de 3,56 millions de francs pour la réhabilitation de l’installation ayant causé une débâcle à plusieurs millions il y a quelques années.

La pisciculture, inaugurée en 2016, n’a jamais fonctionné en raison de défauts.Alain Wicht-archives

ATS

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27 juin 2024 à 13:09

Temps de lecture : 2 min

Le décret a été avalisé par 50 voix contre 38 et 7 abstentions, après un très vif débat rappelant celui de 2020 qui avait conduit à l’instauration d’une commission d'enquête parlementaire. Celle-ci avait fait la lumière sur une pisciculture inaugurée en 2016 pour 2,4 millions et qui n’avait pas fonctionné en raison de défauts.

«Le projet de remise en état tient techniquement la route», a indiqué le conseiller d'Etat Jean-François Steiert, en charge des infrastructures et de l’environnement. Il répond à la volonté politique du Grand Conseil qui a décidé de conserver une pisciculture fribourgeoise fonctionnelle dans la Broye.

«Une pisciculture contribue au maintien, voire au développement, des poissons pour la pêche professionnelle notamment et non pour la biodiversité», a ajouté le ministre de l’agriculture Didier Castella. Ce dernier a parlé de «fiasco» à propos du dossier, le député centriste Eric Collomb le décrivant comme une «saga».

Dizaines d’interventions

Le sujet a suscité des dizaines d’interventions. L’émotionnel s’est mêlé à la logique économique appelant à abandonner «un projet qui ne sert à rien», selon les mots des députés PLR Savio Michellod et Jean-Daniel Schumacher. Au final, la volonté de respecter les décisions antérieures l’a emporté, tous les partis étant partagés.

En raison du surdimensionnement des infrastructures, le projet ne permettra en revanche pas d’augmenter le nombre d’alevins remis à l’eau dans le lac de Neuchâtel, a détaillé Didier Castella. Il ne contribuera donc pas à la défense des intérêts de la pêche, a expliqué le gouvernement dans son message. De plus, l’assainissement de la pisciculture induit une augmentation des coûts de production, carrément un triplement, sans plus-value piscicole et sa production quantitative dépend du bon vouloir des cantons partenaires pour l’approvisionnement en œufs.