Ukraine. Bayrou salue Zelensky, un président qui "n'a pas plié"
Le 1er ministre français François Bayrou a salué mardi le fait que le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'ait "pas plié" après son altercation avec Donald Trump. Cela dans une "scène sidérante, marquée de brutalité et de volonté d'humiliation".
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 17:56, mis à jour à 18:17
"Pour l'honneur de la responsabilité démocratique, pour l'honneur de l'Ukraine et, j'ose le dire, pour l'honneur de l'Europe, le président (ukrainien) n'a pas plié et je crois que nous pouvons lui en manifester de la reconnaissance", a déclaré le Premier ministre en ouvrant un débat au Parlement français sur l'Ukraine et la sécurité de l'Europe.
Le "but était de faire plier par la menace Volodymyr Zelensky pour qu'il se rende aux exigences de ses agresseurs. Le tout résumé en une phrase devant les caméras de la planète 'ou bien vous trouvez un accord avec Poutine, ou bien nous vous laissons tomber'", a ajouté François Bayrou.
"Un basculement entre deux mondes"
Pour lui, il y a "deux victimes" dans cette scène: "la sécurité de l'Ukraine, qui se bat pour sa survie et pour le droit des nations", pour "l'identité et l'unité de l'Occident", mais aussi "une certaine idée de l'alliance" entre l'Europe et les États-Unis.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 "a été un basculement entre deux mondes, un basculement aux conséquences planétaires depuis 1945", a souligné le chef du gouvernement français, évoquant "une situation historique" qui est "la plus grave, la plus déstabilisée, la plus dangereuse" que le continent européen ait connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
"Nous sommes forts"
"Nous sommes forts et nous ne le savons pas. Et nous nous comportons comme si nous étions faibles", a encore affirmé M. Bayrou, tandis que Paris et ses alliés cherchent la parade à un possible désengagement des Etats-Unis en Ukraine.
"Le produit intérieur de l'Union, additionné à celui de la Grande-Bretagne, c'est plus de dix fois le produit intérieur de la Russie" et "si l'on compare les arsenaux (...), nos forces armées continentales additionnées à celles du Royaume-Uni, c'est plus de 2 millions et demi de soldats professionnels, 25% de plus que les forces russes. Ce sont 3000 avions de combat (...), deux fois plus que les Etats-Unis et deux fois plus que l'aviation russe", a développé le Premier ministre.