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Artéfact. Bâle restitue un dhulu à une communauté aborigène d'Australie

Le Musée des cultures de Bâle a restitué officiellement jeudi un dhulu, un arbre sculpté, à la communauté aborigène australienne Gamilaraay. L'arbre séculaire, entré dans les collections du musée en 1940, s'envolera vers l'Australie à la fin de la semaine.

Le Musée des cultures, à Bâle, restitue un dhulu séculaire (à droite) à la communauté aborigène australienne Gamilaraay et celle-ci offre un nouveau dhulu (à gauche) au musée.Musée des cultures, Bâle

ATS

ATS

28 novembre 2024 à 18:09, mis à jour à 18:17

Temps de lecture : 2 min

"Le retour du dhulu est très important pour nous. Il représente plus qu'un retour d'artéfact. Il s'agit d'une reconnexion avec notre héritage ancestral et les enseignements qui ont soutenu notre communauté pendant des milliers de générations", ont indiqué des représentants de la communauté Gamilaraay.

L'ambassadrice d'Australie en Suisse Elisabeth Day a assisté à la cérémonie de restitution au Musée des cultures. Le président du gouvernement de Bâle-Ville Conradin Cramer était également présent.

Le 18 janvier dernier, le gouvernement de Bâle-Ville a annoncé la restitution du dhulu à sa communauté d'origine. La décision a été approuvée par la commission du musée et de l'Université de Bâle. Ce dhulu a été abattu au début du 20e siècle et emmené à Sydney avant d'être vendu par le National Museum à Lucas Staehelin, qui en a fait don au Musée des cultures.

Incarnation du savoir

La communauté Gamilaraay vit en Nouvelle-Galles du Sud. Pour ces aborigènes, les dhulus représentent des ancêtres et des membres d'une famille. Ils incarnent le savoir et ont un pouvoir d'action, explique le Musée des cultures.

Les représentants de la communauté Gamilaraay ont donné un nouveau dhulu spécialement sculpté au musée bâlois. La communauté a insisté pour offrir ce dhulu. C'est "un geste de gratitude et de respect pour le partenariat qui a permis au dhulu original de rentrer chez lui", explique le musée.

Cet arrangement réciproque souligne que la collaboration entre les musées et les communautés autochtones est non seulement possible, mais aussi mutuellement bénéfique. "Les relations avec les Gamilaraay sont empreintes de respect mutuel, d'ouverture et aussi d'une bonne dose d'humour. Nous avons beaucoup appris d'eux", souligne Anna Schmid, directrice du Musée des cultures.