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Droits humains. Afghanistan: crime contre l'humanité présumé ciblé à l'ONU à Genève

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU demande aux talibans de revenir sur leur loi sur les moeurs annoncée en août dernier. Mercredi à Genève, il a estimé que celle-ci peut équivaloir à un crime contre l'humanité de persécution contre les femmes.

Le rapporteur spécial de l'ONU sur l'Afghanistan Richard Bennett a été prolongé pour un an par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève (archives).KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

ATS

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9 octobre 2024 à 16:41, mis à jour à 16:53

Temps de lecture : 1 min

Selon cette loi, les femmes ne peuvent plus s'exprimer qu'en privé et doivent être accompagnées lorsqu'elles sortent. Il y a un mois, la Suisse et près de 60 pays avaient ciblé cette législation dans une déclaration devant le Conseil.

L'enceinte onusienne estime que celle-ci "institutionnalise un système de discrimination et d'oppression contre les femmes". Elle demande aux talibans de rendre ses politiques conformes aux obligations internationales de l'Afghanistan.

Le Conseil condamne "fermement" les interdictions pour les femmes de travailler pour l'ONU ou pour des ONG en Afghanistan. De même, il déplore l'impossibilité désormais pour le rapporteur spécial de l'ONU sur l'Afghanistan Richard Bennett, dont il a prolongé le mandat mercredi pour un an, d'accéder à ce pays.