Le parlement fédéral veut mettre les zones 30 au pas: Le boulevard de Pérolles concerné?
«Chaos», «développement frénétique»: le parlement freine le développement des zones 30 km/h et limite l’autonomie des communes.
Guillaume Chillier
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Baptiste Hurni est un peu déçu. Ses collègues sénateurs viennent de s’en prendre aux zones 30 km/h et veulent limiter leur gestion par les acteurs locaux. Le Neuchâtelois constate: «Il n’est pas toujours judicieux de mettre en place de telles limitations, mais ce n’est pas au parlement de décider des critères de proximité, qui sont d’ailleurs déjà extrêmement restrictifs. Et s’il y a une «frénésie» de certaines communes, les citoyens ont tout loisir de sanctionner les décideurs dans les urnes.»
Si Baptiste Hurni parle de frénésie, c’est parce que Charles Juillard utilise ce terme pour qualifier le développement rapide des zones 30 km/h dans certains coins du pays. «Ce qui me dérange, c’est qu’on a inversé la hiérarchie entre 50 km/h et 30 km/h. Je ne veux plus qu’on parte de l’hypothèse qu’il faut mettre des zones 30 km/h partout», souligne le conseiller aux Etats du Centre. Mais n’est-il pas en croisade contre les villes, souvent à majorité de gauche et plus enclines à réduir