La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

Jean-François Steiert l’assure: Les petites gares fribourgeoises ne sont pas menacées

Dans une interview publiée dimanche, le patron des CFF Vincent Ducrot n’exclut pas de fermer des gares périphériques. Le conseiller d'Etat fribourgeois se veut rassurant.

Le patron des CFF veut privilégier les grands hubs ferroviaires, plutôt que les gares périphériques. © Alain Wicht-archives
Le patron des CFF veut privilégier les grands hubs ferroviaires, plutôt que les gares périphériques. © Alain Wicht-archives

Marc-Roland Zoellig

Publié le 16.09.2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

S’exprimant dimanche dans la NZZ am Sonntag, le directeur général des CFF Vincent Ducrot a lancé un pavé dans la mare: il n’exclut pas, à long terme, la fermeture de certaines gares. Selon le Fribourgeois, les fréquents arrêts de trains dans des lieux périphériques ralentissent le système en sollicitant beaucoup la capacité du réseau. Il estimerait logique que les voyageurs rejoignent, au moyen d’autres transports publics, des «hubs» ferroviaires bénéficiant d’une cadence au quart d’heure, plutôt que de disposer, à proximité directe de leur domicile, de petites gares où les trains ne s’arrêtent que toutes les 30 minutes, voire toutes les heures.

«Sur le principe, je partage l’analyse générale du directeur des CFF», affirme le conseiller d’Etat Jean-François Steiert, chef de la Direction fribourgeoise du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME). «En matière de mobilité, nous devons raisonner en termes de qualité de l’offre, dans une approche de politique climatique. L’objectif est d’amener davantage de gens dans les transports publics grâce à une offre améliorée. Nous planifions ainsi (à l’horizon 2030, ndlr) la construction d’une nouvelle gare dans le cadre de la densification et de la requalification du plateau d’Agy. Il n’est donc pas question que de suppression de gares.»

Deux disparitions

Actuellement, seules deux gares sont vouées à disparaître dans le canton de Fribourg, assure le patron de la DIME: celles de Rosé et Matran, qui seront remplacées par la future gare d’Avry. «L’une des conditions que le canton a posées pour ne pas s’opposer à ce projet est le passage à la cadence de 15 minutes sur ce tronçon.» Et il a obtenu l’assurance que celle-ci devrait être introduite deux ans après l’inauguration de la nouvelle gare d’Avry, explique Jean-François Steiert.

Il ajoute que dans un canton à forte croissance démographique comme Fribourg, la question des transports publics ne se pose pas de la même manière que dans des régions où la population diminue. Dans certains endroits du canton où les gares sont particulièrement isolées, la question du développement d’une offre de bus, plus efficiente que le train dans ces cas particuliers, peut toutefois se poser, concède-t-il.

«La cadence des 15 minutes est difficile à introduire sur les lignes périphériques»
Jean-François Steiert

Le passage à la cadence des 15 minutes favorise grandement l’utilisation du train, c’est un fait démontré, ajoute Jean-François Steiert. «Et il est vrai qu’elle est difficile à introduire sur les lignes périphériques.» Le canton ne prévoit pourtant pas de fermetures de petites gares, promet le conseiller d’Etat. «A travers le Plan directeur cantonal, nous avons au contraire volontairement concentré les secteurs destinés à accueillir de l’habitat supplémentaire autour des gares existantes.»

Si davantage de personnes vivent à proximité d’une gare, sa fréquentation devrait logiquement augmenter et la probabilité de la voir fermer diminuer. «Il s’agit d’une planification à quinze ou vingt ans, mais c’est la meilleure assurance-vie pour une gare», conclut le chef de la DIME.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11