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La tête dans les nuages

Il y a un an, Yan a enfin décidé de vivre sa passion: l’aviation. © Yvan Pierri
Il y a un an, Yan a enfin décidé de vivre sa passion: l’aviation. © Yvan Pierri
Publié le 11.07.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ta passion

Yan Kehl, 21 ans, apprenti constructeur métallique, s’est toujours passionné pour l’aviation. Depuis bientôt un an, il a sauté le pas et effectue actuellement sa licence de pilote.

«Après mon premier vol d’initiation, j’avoue avoir lâché une larme. Voler, c’est indescriptible. Je n’ai jamais ressenti une sensation pareille ailleurs. Aujourd’hui, j’ai passé tous les examens théoriques et je suis actuellement à la moitié de la pratique. Même si on peut avoir des exercices compliqués et se retrouver dans des situations qui ne sont pas toujours agréables, à la fin, on est toujours entier et heureux. Le feeling reste incroyable. Le paysage et la satisfaction d’être en l’air sont sans commune mesure.

Durant notre formation, nous sommes très longtemps accompagnés d’un instructeur. Celui-ci est à ma droite et moi à la place du pilote, à gauche. Quand l’instructeur n’est pas là, c’est qu’il nous challenge. Il peut aussi être présent dans l’avion mais ne rien nous dire. C’est un bon apprentissage. Il nous laisse nous enfoncer pour qu’on se rende compte de chacune de nos erreurs. Chaque seconde où je me suis planté, je m’en souviens parfaitement. Mais ce n’est jamais dangereux. On reste très encadré. Même notre espace aérien est surveillé pour éviter les grosses prises de risques. On n’est jamais vraiment tout seul. J’ai récemment fait un lâcher solo et je peux dire que se retrouver seul dans un avion, ça fait quelque chose!

Dans l’idéal, j’aimerais faire de l’aviation mon métier mais l’accès à cette profession est extrêmement compliqué. C’est un souhait ambitieux car les formations coûtent très cher. Mais je me réconforte en me disant qu’on n’est pas obligé d’être pilote de ligne pour travailler dans l’aviation. On peut se contenter d’empocher une licence professionnelle et de faire pilote-largueur pour les parachutistes ou piloter des vols marginaux avec des clients. Cela permet de voler un peu plus que simplement le dimanche. Finalement, Il y a toujours moyen de voler…» YVAN PIERRI

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