Quand Mireille va bien…
Yves-Alexandre Thalmann, psychologue, enseignant au Collège Saint-Michel
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Quand Mireille va bien, tout le monde va bien. Tel est le slogan, décliné avec différents prénoms, que l’on peut lire depuis un certain temps sur les affiches publicitaires d’une caisse-maladie. L’image montre des gens en compagnie d’une personne que l’on comprend vulnérable car malade. Par exemple une femme sans cheveux dans un groupe de fitness… L’idée est la suivante: lorsque celle qui est malade connaît une rémission, une amélioration, voire une guérison, tous ses proches s’en réjouissent et sont soulagés. Le message est limpide.
Sauf que ces publicités éveillent systématiquement un malaise chez moi. Car ce qu’elles mettent en évidence n’est guère réjouissant et porte un nom: la codépendance. Je connais bien ce mécanisme pour avoir fréquenté une amie dont le