La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

Jacques-Etienne Bovard: «Arrive un moment où mes personnages prennent la main»

Le romancier vaudois sort de 14 ans de silence avec un roman dont les personnages se méfient de la parole. A la faveur d’une enquête que mène un impayable duo de policiers, l’auteur revient sur ces années 90 qui ont secoué la Suisse en exhumant un passé verrouillé.

Son dernier roman, La cour des grands, remontait à 2010. Voici l’écrivain de retour avec un livre à la fois tendu et comique. © Fiona McHugh
Son dernier roman, La cour des grands, remontait à 2010. Voici l’écrivain de retour avec un livre à la fois tendu et comique. © Fiona McHugh

Geneviève Bridel

Publié le 05.07.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

L’armée suisse est omniprésente dans ce neuvième roman de Jacques-Etienne Bovard. Du fusil d’ordonnance au réduit national, sans oublier les munitions stockées par un réseau clandestin, l’inspecteur Borgeau et l’aspirant Morisetti doivent affronter le passé militaire de la Suisse. Ensemble, ils vont élucider le mystère des tirs «platoniques» commis avec un Tell 40, fusil à lunette datant de la guerre. Passé sous silence est un livre à la fois tendu et comique qui fait place à la polémique sur la Suisse de 1939-1945 et à une peur diffuse de l’avenir. Entretien.

En exposant les menaces qui pesaient sur la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, vouliez-vous écrire un livre patriotique?

Jacques-Etienne Bovard: Disons que j’ai toujours été irrité par les accusations selon lesquelles nos parents (surtout nos grands-parents) impliqués dans ces années noires étaient ou des naïfs ou de vagues complices de quelque chose de pas propre. Alors j’ai fait s’exprimer à la fois les te

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11