Plage de vie: Llama, ChatGPT et les autres are watching you
Llama, le logiciel d’intelligence artificielle de Meta, refuse de décrire une scène à la manière de l’écrivain Michel Houellebecq.
François Mauron
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L’IA s’impose dans nos vies. Or elle a ses goûts et ses jugements de valeur. Dernièrement, l’agence Keystone-ATS relatait la mésaventure survenue à Antoine Gallimard, président des éditions du même nom, qui a demandé à Llama, le logiciel d’intelligence artificielle de Meta, de décrire une scène à la manière de l’écrivain Michel Houellebecq. Mais le robot a refusé, arguant qu’il ne pouvait pas écrire un récit pouvant être considéré comme offensant ou discriminatoire. Et de suggérer à l’éditeur une histoire «respectueuse et inclusive», mettant en vedette des chansons «peace and love». Non seulement l’IA s’abreuve à l’envi de textes écrits par des humains, mais, en plus, elle détermine ce qui est bien et ce qui est mal. Pour censurer, le cas échéant. Meta aurait dû nommer Llama Big Brother, ça sonnerait plus juste. Du reste, l’intelligence artificielle est peut-être en train de nous regarder à travers la caméra de l’ordinateur. Mieux vaut donc interrompre cette plage de vie sarcastique