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Gaza: un haut responsable du Hamas annonce l'arrêt des négociations

Mohammed Deif, (ici une image tirée d'une vidéo du Hamas) le chef de la branche armée du Hamas, aurait échappé à une frappe de Tsahal samedi (Archives). © KEYSTONE/AP/APTN
Mohammed Deif, (ici une image tirée d'une vidéo du Hamas) le chef de la branche armée du Hamas, aurait échappé à une frappe de Tsahal samedi (Archives). © KEYSTONE/AP/APTN
Mohammed Deif, (ici une image tirée d'une vidéo du Hamas) le chef de la branche armée du Hamas, aurait échappé à une frappe de Tsahal samedi (Archives). © KEYSTONE/AP/APTN
Mohammed Deif, (ici une image tirée d'une vidéo du Hamas) le chef de la branche armée du Hamas, aurait échappé à une frappe de Tsahal samedi (Archives). © KEYSTONE/AP/APTN
Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère du Hamas, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines. Ici, un homme porte le cadavre de son fils, tué par l'attaque d'Israël sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère du Hamas, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines. Ici, un homme porte le cadavre de son fils, tué par l'attaque d'Israël sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Un responsable de l'Unrwa a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à "certaines des scènes les plus horribles" depuis le début de la guerre. "J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Un responsable de l'Unrwa a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à "certaines des scènes les plus horribles" depuis le début de la guerre. "J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Des enfants souffrant de malnutrition attendent de recevoir un traitement sur le sol de l'hôpital Nasser à Khan Younès. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Des enfants souffrant de malnutrition attendent de recevoir un traitement sur le sol de l'hôpital Nasser à Khan Younès. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère du Hamas, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines. Ici, un homme porte le cadavre de son fils, tué par l'attaque d'Israël sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère du Hamas, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines. Ici, un homme porte le cadavre de son fils, tué par l'attaque d'Israël sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Des enfants souffrant de malnutrition attendent de recevoir un traitement sur le sol de l'hôpital Nasser à Khan Younès. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Des enfants souffrant de malnutrition attendent de recevoir un traitement sur le sol de l'hôpital Nasser à Khan Younès. © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD


Publié le 14.07.2024


Le Hamas a annoncé dimanche son retrait des négociations sur un cessez-le-feu. Cela au lendemain d'une attaque israélienne meurtrière qui a visé le chef militaire du mouvement palestinien et tué l'un de ses proches dans le sud de la bande de Gaza, selon Israël.

Un haut responsable du Hamas a annoncé dimanche que le chef militaire du mouvement islamiste, Mohammed Deif, était en vie, qu'il allait "bien" et "supervisait directement les opérations".

Un autre responsable du Hamas a fait part à l'AFP de la décision du mouvement de se retirer des négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu avec Israël menées via les pays médiateurs, Qatar, Egypte, Etats-Unis, en dénonçant les "massacres" israéliens "contre des civils non armés".

Le Hamas "est toutefois prêt à reprendre les négociations", quand Israël "fera preuve de sérieux, pour conclure un accord de cessez-le-feu" et sur un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre le 7 octobre.

Nouveau bombardement sur une école

Dimanche, l'armée israélienne a une nouvelle fois bombardé une école de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abritait des déplacés dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, affirmant avoir "frappé des terroristes".

Il s'agit de la cinquième frappe sur une école en plus d'une semaine. La Défense civile fait état de 15 morts, tandis qu'un correspondant de l'AFP a vu le bâtiment dévasté et des groupes de rescapés rassemblés dans la cour jonchée de débris.

La veille, selon le Hamas, des attaques israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp de déplacés d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile, des frappes ont également fait 20 morts dans le camp de réfugiés d'al-Chati à Gaza-ville, dans le nord. Les victimes sont essentiellement des femmes et des enfants, d'après ces sources.

De son côté, Israël a affirmé avoir visé dans le secteur de Khan Younès deux hauts dirigeants du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younès du Hamas, présentés comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre".

Rafa Salama a été tué dans cette frappe, a annoncé l'armée dimanche, en le présentant comme "l'un des "proches complices de Mohammed Deif". Ce dernier est l'homme qui avait annoncé dans un enregistrement diffusé par le Hamas, au matin du 7 octobre, le début de l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre Israël. Il a échappé, avant la frappe de samedi, à au moins six tentatives de meurtre.

Au moins 141 morts en 24 heures

En riposte à l'attaque du 7 octobre, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 38'584 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines.

"Bambins doublement amputés"

Un responsable de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à "certaines des scènes les plus horribles" depuis le début de la guerre.

"J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint et directeur des affaires de l'Unrwa à Gaza.

Des images de l'AFP à Al-Mawasi ont montré des restes de tentes brûlées, des couvertures et des morceaux de matelas en mousse éparpillés.

Déclaré "zone humanitaire" par Israël

Le Hamas a dénoncé un "effroyable massacre" dans ce secteur, déclaré il y a plusieurs mois "zone humanitaire" par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.

"La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas" et "la plupart des victimes étaient des terroristes", s'est défendue l'armée. Cette opération a envoyé "un message de dissuasion" aux ennemis d'Israël et contribue à affaiblir le Hamas, a pour sa part affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Pendant ce temps, l'armée poursuit ses opérations dans la zone de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et à Gaza-ville, dans le nord, où elle dit avoir "éliminé plusieurs terroristes lors de combats rapprochés".

Un bombardement a fait notamment deux morts dans le quartier de Tal al-Hawa, selon la Défense civile.

Coup dur pour les négociations

Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs pour décrocher une trêve dans le territoire assiégé.

Le marathon diplomatique venait d'être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d'otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël.

Samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Netanyahu de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des "massacres odieux".

"La position israélienne (...) consiste à placer des obstacles qui empêchent de parvenir à un accord", a-t-il affirmé, mettant en avant à l'inverse "une réponse positive et responsable" du Hamas aux efforts des médiateurs.

ats, afp

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