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Alinghi, entre humilité et optimisme

L'AC75 d'Alinghi en pleine action © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
L'AC75 d'Alinghi en pleine action © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Alinghi a perdu son premier match de la Coupe Louis Vuitton © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Alinghi a perdu son premier match de la Coupe Louis Vuitton © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Barcelone en arrière-plan © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Barcelone en arrière-plan © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Le skipper d'Alignhi Arnaud Psarofaghis sur le bateau avant le début de la régate © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Le skipper d'Alignhi Arnaud Psarofaghis sur le bateau avant le début de la régate © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 30.08.2024


Alinghi se prépare depuis plus de deux ans en vue de la 37e Coupe de l'America. Au sein du défi suisse, on se sait capable de monter en puissance tout au long du Round Robin de la Coupe Louis Vuitton.

L'humilité est de mise, l'optimisme aussi. "Etonnamment, il y a de la place pour s'améliorer tout au long des régates. Et même si nous trouvons les clés dès le début du Round Robin, il y aura toujours d'autres choses à chercher à améliorer pour la suite", lâche ainsi le régleur Yves Détrey, qui s'est confié à Keystone-ATS jeudi matin, avant la première "vraie" régate.

"Il faut être en mesure de s'améliorer constamment, parce que les autres le sont également. J'estime que c'est une constante montée en puissance pour arriver jusqu'au bout", poursuit Yves Détrey, qui comme tout l'équipage suisse n'ose pas imaginer quitter l'aventure dès le 8 septembre soit avant même les demi-finales de la Coupe Louis Vuitton.

"Impatients de faire un peu mieux"

"Nous pouvons toujours nous améliorer", abonde Rodney Ardern, manager des marins. "Nous avions quelques éléments que nous n'étions pas tout à fait prêts à mettre sur le bateau. Là, nous avons apporté quelques modifications, avec de nouveaux équipements. Nous sommes impatients de faire un peu mieux", lâche-t-il, évidemment sans préciser la nature des modifications.

"ll est toujours possible d'améliorer les choses en peu de temps, en quelques jours", poursuit le Néo-Zélandais, vainqueur de l'Aiguière d'Argent au sein de l'équipage d'Alinghi en 2003 et en 2007. Mais "la difficulté du protocole est qu'il faut déclarer les changements avant même d'avoir terminé le tour précédent", souligne-t-il.

"Nous avons donc dû annoncer notre configuration pour cette semaine au milieu de la précédente, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour des changements majeurs. Mais nous savions ce que nous devions faire et nous l'avons fait dans le temps imparti. Soyez sûrs que cela nous permettra d'aller plus vite", assure Rodney Ardern, qui a également répondu à Keystone-ATS jeudi matin.

Humilité

Les débuts difficiles dans le Round Robin, avec une défaite subie d'entrée jeudi après-midi face à l'adversaire présumé le plus faible, le défi français, tempèrent cependant les ardeurs de l'ambitieuse équipe helvétique. Et ne font que renforcer un sentiment général d'humilité.

"On est bien évidemment humble par rapport à nos concurrents. On sait qu'ils ont tous leurs faiblesses, mais aussi qu'ils sont tous très rapides. Nous aussi, nous avons beaucoup de progrès à faire", souligne encore Yves Détrey, conscient que tout n'est pas entre leurs mains.

"Chaque détail compte. Notre performance est une chose, mais il y a aussi la fiabilité du bateau. Il y a également la météo, qui peut jouer un rôle important", précise-t-il, rappelant que les conditions météorologiques vont beaucoup varier ces prochains jours et ces prochaines semaines.

"La difficulté, c'est d'avoir un bateau qui puisse être performant au mois d'août et au mois d'octobre, alors qu'on est pile dans une période de transition au niveau des conditions météo. La première semaine de régate va nous le prouver: il y aura peut-être un petit peu plus de vagues, un peu moins de vent", ajoute Yves Détrey.

"On va revenir fort"

"Avec les conditions instables de ces jours, c'est difficile de trouver comment gérer au mieux le parcours et de choisir la bonne direction. La vitesse du vent varie, il y a aussi des différences de pression", explique pour sa part le météorologue d'Alinghi Juan Vila, qui s'est confié à Keystone-ATS jeudi matin.

Un mauvais départ, comme celui pris face au défi français, peut s'avérer rédhibitoire. "On sait que le départ représente une bonne partie de la régate. On a toujours une chance de revenir sur le parcours, mais c'est plus difficile dans des conditions instables et variables", poursuit l'Espagnol, dans un français quasi parfait.

"Il faut être prêt à tout. Mais on a travaillé dur pour être bon dans tous les domaines, et on va revenir fort dans les prochaines courses", assure ce Catalan de naissance, qui a tenu un rôle majeur dans la conception de l'AC75 "BoatOne", le bateau de course d'Alinghi pour cette compétition.

Le temps presse

Le vainqueur de cette Coupe de l'America ne sera connu que dans quelque sept semaines, à l'issue d'un duel prévu dès le 12 octobre entre le double tenant du titre, la Team New Zealand, et le vainqueur de la Coupe Louis Vuitton. C'est donc à ce moment-là qu'il s'agira d'être au sommet de son art.

Mais il s'agit aussi d'être suffisamment performant dès maintenant pour éviter la 5e place du Round Robin de la Louis Vuitton, dans lequel Alinghi a épuisé un joker en perdant le premier des huit duels prévus face aux quatre autres Challengers. Le défi suisse y parviendra-t-il? Réponse le 8 septembre.

ats

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