A la suite de Gilles Toulza, candidat des Républicains dans la Haute-Vienne en France

Le 12 juin, un jour clé pour la France politique, sociétale et économique. L’Assemblée nationale renouvelle sa députation après l’élection présidentielle. 6293 candidats, dont 44% de candidates, font campagne pour 577 sièges. Cette élection sur deux tours, les 12 et 19 juin, a valeur de troisième tour à la présidence pour Jean-Luc Mélenchon, candidat malheureux contre le président réélu Emmanuel Macron.

Dans le département de la Haute-Vienne, au centre de la France, Gilles Toulza, est candidat chez Les Républicains. Il a commencé sa campagne il y a sept mois. Il s’est entouré d’une équipe de bénévoles: Laurence, Gaelle et Patrick. Il a ouvert une permanence électorale et assure des rencontres sur le terrain.

Cet homme de droite a 62 ans au compteur. Elu local depuis une vingtaine d’années, il a découvert la vie politique dans la commune de Couzeix en périphérie de Limoges, le chef-lieu de la Haute-Vienne. Il y a été adjoint au maire, puis conseiller départemental et membre de Limoges Métropole, une communauté urbaine de 20 communes limitrophes de la capitale régionale.

Le voir parcourir sa circonscription est un régal pour un regard de néophyte sur cette vie du centre de la France. Une France si éloignée de Paris et de ses décideurs qui oublient souvent les difficultés des habitants, travailleurs et de la jeunesse provinciale.

L’amour des êtres humains

Les oubliés de la politique ne le sont pas de Gilles Toulza. Il arpente le département de long en large, du nord au sud. Il écoute plus qu’il n’essaie de convaincre. Un sexagénaire communiste croisé à Bellac, une sous-préfecture de Haute-Vienne, ne changera pas son vote de gauche après l’échange verbal avec Gilles Toulza. Mais il lui témoignera son soutien.

Le candidat vit avec la politique chevillée au corps. Et avec l’amour des êtres humains. Il se nourrit d’entrevues, de débats, de découvertes. Patrick, son collaborateur bénévole, se souvient de leur première rencontre: «Dans la cour de récréation de l’école à Bellac, j’ai été pris à partie par une bande de jeunes. Gilles est intervenu oralement. J’ai poursuivi ma formation sans souci…»

Surpris du délabrement de la ruralité, Gilles Toulza se voit comme le porte-parole de son territoire. Il énumère les ombres au tableau de la région: la liaison ferroviaire Paris-Limoges à moderniser; la RN147 dans un état catastrophique avec 5000 poids lourds quotidiens entre Poitiers, plus au nord, et la Haute-Vienne, sans oublier les 214 mâts éoliens prévus au nord du département, dont 121 ont déjà reçu les autorisations alors que la région produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Sans compter le désert médical des régions rurales.

Ses propositions? Désenclaver le département, soutenir la filière agricole, faciliter l’installation d’entreprises et renforcer la cohésion sociale. S’il est élu, sera-t-il écouté au Palais Bourbon? S’impliquer dans l’aménagement du territoire est aussi une tâche qui lui tient à cœur.

Cette région du Limousin, perdue au centre de la France, a des atouts si peu connus à l’extérieur, hormis peut-être la porcelaine de Limoges et la race bovine limousine. Mais il y a aussi la fabrique de souliers J. M. Weston, la ganterie Agnelle, les chaussettes de la Maison Broussaud, portées par Stromaé: la mue de cette région de bocages n’est pas finie. Mais elle rassure un peu le candidat. 

Texte et photos par Alain Wicht