Le mal sournois du négationnisme
Le négationnisme nie la réalité de massacres de masse – principalement celui de la Shoah – et crée un récit fictif à des fins politiques. Ce discours est devenu en 70 ans une idéologie structurée, qui repose sur la falsification ou l’ignorance volontaire des documents historiques. Un guide pratique met en garde contre les abus et encourage une prise de conscience dans les écoles.
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Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, le 7 octobre dernier, les actes antisémites, déjà en hausse durant la pandémie du Covid, ont explosé en Suisse romande, décuplant pratiquement au mois de novembre, selon les statistiques de la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation). L’un des composants de l’antisémitisme, qui réapparaît régulièrement dans la blogosphère en périodes de crises, aux côtés d’autres théories complotistes, est particulièrement sournois: c’est le négationnisme.
«Le négationnisme – comme idéologie et discours de haine – incite à une violence de moins en moins implicite, en parole voire en actes. Face à ce déferlement, et depuis quelques années déj&ag