Chronique: Le réconfort olympique des chrétiens
Pascal Bertschy
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Comme sept êtres humains sur huit, je n’ai pas regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Et, comme tout le monde, j’ai mon avis sur la question: à savoir que ce spectacle s’est révélé conforme au nouvel esprit européen. C’est-à-dire caverneux, confus, fractionnel, narcissique, nigaud, tape-à-l’œil, tout en flattant – ô surprise – nos lubies exhibitionnistes d’aujourd’hui.
L’amusant là-dedans, c’est cette fleur faite aux chrétiens. Qui l’aurait cru? Les Jeux ont remis le christianisme au goût du jour. Venant de Paris 2024, l’exploit est réel: depuis cette cérémonie, les chrétiens sont à la fête. Vu que cela n’arrive pas souvent, ils auraient tort de cacher leur joie.
Bien sûr, beaucoup de croyants ont été indignés par la fameuse parodie du Dernier repas christique. Ils ont été blessés par cette séquence rappelant la Cène de Léonard de Vinci, avec des drag-queens en guise d’apôtres. Haut-le-cœur naturel: s’il n’est pas interdit sous nos cieux, le blasphèm