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Un poison nommé Dan Ndoye

Il ne manque qu'un but à Dan Ndoye pour couronner ses efforts offensifs. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
Il ne manque qu'un but à Dan Ndoye pour couronner ses efforts offensifs. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 20.06.2024


Murat Yakin lui a pardonné! Ce ballon perdu l’automne dernier à Pristina qui a permis au Kosovo d’égaliser et sans lequel Granit Xhaka ne serait jamais monté au front avec tant de virulence.

S’il n’oublie jamais comme sans doute peuvent le penser Ulisses Garcia qui traîne toujours comme un boulet le penalty provoqué – mais heureusement pas transformé – de Rome en 2021, Kevin Mbabu et Jordan Lotomba, coupables d’une partie de cartes trop tardive dans le lobby d’un hôtel, Murat Yakin a compris qu’il tient avec Dan Ndoye un véritable diamant. Ou plutôt un poison pour les défenses adverses avec sa faculté d’accélération qui peut provoquer à chaque fois le déséquilibre. C’est pourquoi il a jeté la rancune à la mer malgré toutes les polémiques qui ont entraîné son péché de gourmandise au Kosovo.

"Il est si rapide"

Titularisé comme piston gauche lors des quatre matches amicaux disputés cette année avant l’Euro, l’enfant de la Côte évolue depuis le début du tournoi sur le flanc droit de l’attaque. Murat Yakin explique ce choix par sa crainte de voir son équipe trop pencher sur la gauche si Ndoye est associé à Ruben Vargas dans le couloir. On aurait pu penser que le sélectionne "sacrifie" le joueur de Bologne dans la mise en place de cette nouvelle organisation.

"Mais Dan est si rapide, sourit Murat Yakin. Il est aussi en pleine confiance." Une confiance qui s’explique bien sûr par une première saison réussite à Bologne. Avec Dan Ndoye mais aussi Remo Freuler et Daniel Aebischer, les Rossoblu ont pris la cinquième place de la Serie A pour se qualifier pour la première fois de leur histoire pour la Ligue des champions.

Des statistiques à soigner

A 23 ans, Dan Ndoye est appelé à un grand avenir s’il soigne enfin ses statistiques. A Bologne, il n’a trouvé qu’une seule fois le chemin des filets, le 11 mai lors de la 36e journée de championnat à Naples.

Avec l’équipe de Suisse, il n’a toujours pas marqué en 13 sélections. Mardi soir, il a cru enfin inscrire son premier but avant que la VAR ne confirme la décision du juge de ligne de sanctionner un hors-jeu pour une poignée de centimètres.

S’il avait parfaitement joué le coup sur cette action de la 33e minute, il devait, par ailleurs, galvauder deux chances en or devant le gardien Angus Gunn. "J’aurais pu marquer mercredi soir", regrette le Vaudois. Mais on veut croire que ce n’est que partie remise. Ouvrir son compteur dimanche contre l’Allemagne à Francfort ne serait-il pas faire preuve d’un très grand panache ?

ats

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