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Trump et Harris de retour en campagne après un débat acrimonieux

La vice-présidente démocrate peut maintenant compter sur l'influence de la mégastar mondiale de la pop Taylor Swift, qui a loué une "dirigeante douée et solide". © KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin
La vice-présidente démocrate peut maintenant compter sur l'influence de la mégastar mondiale de la pop Taylor Swift, qui a loué une "dirigeante douée et solide". © KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin
La vice-présidente démocrate peut maintenant compter sur l'influence de la mégastar mondiale de la pop Taylor Swift, qui a loué une "dirigeante douée et solide". © KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin
La vice-présidente démocrate peut maintenant compter sur l'influence de la mégastar mondiale de la pop Taylor Swift, qui a loué une "dirigeante douée et solide". © KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin


Publié le 11.09.2024


Kamala Harris et Donald Trump, accompagnés du président américain sortant Joe Biden, ont affiché mercredi un rare et fragile semblant d'unité à New York pour la cérémonie du souvenir des attentats du 11-Septembre 2001. Cela au lendemain d'un débat plein d'acrimonie.

Dans cette course historique à la Maison Blanche - où en quelques semaines Donald Trump a réchappé d'une tentative d'assassinat, Joe Biden a jeté l'éponge et Kamala Harris a pris la relève - la vice-présidente démocrate peut maintenant compter sur l'influence de la mégastar mondiale de la pop Taylor Swift, qui a loué une "dirigeante douée et solide".

Un soutien que le milliardaire républicain n'a pas apprécié, prédisant sur Fox News que l'artiste "en paiera probablement le prix sur le marché" de la musique.

Fait inattendu, les deux rivaux politiques se sont retrouvés sur le site du World Trade Center entièrement reconstruit, pour les cérémonies du 23e anniversaire des attentats du 11-Septembre 2001.

Comme à l'ouverture du débat mardi soir à Philadelphie, ils ont échangé une poignée de main, Donald Trump affichant un sourire ou un rictus, sous le regard amusé du président Biden.

"Liberté, démocratie et unité"

Dans un communiqué, le président de 81 ans a souligné qu'"il y a 23 ans aujourd'hui, les terroristes pensaient pouvoir nous briser et nous mettre à genoux".

"Ils ont eu tort et auront toujours tort. Même aux heures les plus sombres, nous avons vu la lumière, face à la peur, nous nous sommes rassemblés", a martelé Joe Biden en vantant les valeurs de "liberté, démocratie et unité" des Etats-Unis.

On l'a même vu échanger de manière courtoise avec son ennemi Donald Trump qu'il avait affronté lors d'un débat le 27 juin, rencontre calamiteuse pour le président démocrate contraint de se retirer de la course le 21 juillet.

Kamala Harris, qui l'a remplacé au pied levé, a estimé aussi que "l'unité était possible en Amérique (...) face au terrorisme".

Comme chaque année, il a été donné lecture des noms des quelque 3000 personnes tuées dans ces attentats jihadistes perpétrés par le groupe Al-Qaïda qui avait précipité des avions de ligne sur les deux tours du WTC, sur le Pentagone près de Washington et en Pennsylvanie.

Etat bascule

Cet Etat du nord-est rural et industriel du pays est l'un des six ou sept fondamentaux qui décideront du résultat de la présidentielle du 5 novembre et dans lesquels les deux candidats sont au coude-à-coude: Mme Harris y est retournée mercredi, avant la Caroline du Nord, tandis que le républicain se rend en Arizona et au Nevada.

Avortement, immigration, économie: sur scène à Philadelphie, Kamala Harris et Donald Trump ont âprement débattu des principaux thèmes qui préoccupent les Américains à moins de deux mois de l'élection.

Poutine "ferait une bouchée" de Trump

"Kamala a fait du bon boulot et nous a donné de l'espoir", a commenté devant la Maison Blanche Tanya James, institutrice retraitée du Texas. Au contraire, Ikaika Juliano, musicien de Floride l'a trouvée "fausse"

La vice-présidente de 59 ans a poussé le tempétueux septuagénaire dans ses retranchements, d'abord en énumérant les situations de détresse dans lesquelles ont pu se retrouver des femmes vivant dans des Etats ayant sévèrement restreint le droit à l'avortement.

Puis en moquant la taille de ses meetings de campagne et en assurant que le président russe Vladimir Poutine ne "ferait qu'une bouchée" de Donald Trump.

Agacé et sur la défensive, Donald Trump a accusé sa rivale d'avoir "copié" le programme économique du président Biden et de laisser "des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d'aliénés" de l'étranger.

Le républicain a poursuivi ses déclarations à l'emporte-pièce et ses contre-vérités, reprenant à son compte l'accusation mensongère d'une partie de la droite sur les réseaux sociaux selon laquelle des migrants venus de Haïti mangeraient des animaux de compagnie dans une ville de l'Ohio.

Débat "truqué" par ABC

Sous le regard médusé des deux journalistes de la chaîne ABC que Donald Trump a accusé mercredi sur sa concurrente conservatrice Fox News d'avoir "truqué" le débat.

Pour Julian Zelizer, professeur à l'université de Princeton, Kamala Harris "a poussé (Donald Trump) vers le genre de discours illustrant le chaos qu'il a apporté sur la scène politique". Mais il rappelle que le débat "ne va peut-être pas (faire) bouger beaucoup les sondages".

Si ces rendez-vous télévisés sont toujours des moments forts de la campagne électorale, leur impact sur le scrutin est en effet souvent limité.

Alors que la plupart des médias et commentateurs estiment mercredi que Mme Kamala a pris le dessus mardi soir, Donald Trump a proclamé sur son réseau Truth Social qu'il l'avait "battue sèchement" et qu'il refusait de "refaire le match".

ats, afp

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