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La NASA choisit SpaceX pour développer le moyen de détruire l'ISS

L'ISS, une structure de 430'000 kg, est habité en permanence depuis plus de 20 ans (archives). © KEYSTONE/AP Roscosmos State Space Corporation
L'ISS, une structure de 430'000 kg, est habité en permanence depuis plus de 20 ans (archives). © KEYSTONE/AP Roscosmos State Space Corporation


Publié le 27.06.2024


La NASA a sélectionné SpaceX pour construire un véhicule capable de pousser la station spatiale internationale (ISS) vers l'atmosphère terrestre pour la détruire après sa mise à la retraite en 2030. La structure devrait ainsi se consumer en partie dans sa chute.

Le contrat remporté par l'entreprise du milliardaire d'Elon Musk a une valeur totale pouvant aller jusqu'à 843 millions de dollars (756 millions de francs), selon un communiqué de la NASA, diffusé mercredi.

L'agence spatiale américaine avait déjà annoncé par le passé son intention de faire plonger l'ISS dans l'atmosphère terrestre au-dessus d'un océan après sa fin de vie. Certains morceaux se désintégreront lors de la manoeuvre, d'autres plus résistants finiront dans la mer.

Mais cette opération nécessite le développement d'un véhicule puissant, capable de manoeuvrer l'ISS pesant 430'000 kg. Le véhicule de SpaceX devra permettre "de désorbiter la station spatiale et éviter tout risque pour les zones habitées", a déclaré la NASA.

Cinq agences concernées

Tout comme l'ISS, ce véhicule devrait se briser en rentrant dans l'atmosphère terrestre, a précisé l'agence spatiale. Une fois développé, il appartiendra à la NASA, qui se chargera de l'opérer durant sa mission.

Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et les Européens se sont engagés à poursuivre les opérations de l'ISS jusqu'en 2030. La Russie s'est, pour l'instant, engagée jusqu'en 2028.

"La mise hors d'orbite en toute sécurité de la station spatiale internationale relève de la responsabilité des cinq agences spatiales", a sobrement écrit mercredi la NASA.

Malgré la guerre en Ukraine, l'ISS reste l'un des rares secteurs de coopération entre Washington et Moscou. Le laboratoire volant est habité en permanence depuis plus de 20 ans.

Après 2030, les Etats-Unis misent sur des stations spatiales privées en orbite terrestre basse, qui pourraient accueillir des astronautes de la NASA comme d'autres clients. Plusieurs entreprises américaines planchent déjà sur ces projets, dont Axiom Space et Blue Origin.

ats, afp

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