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Sous pression, Biden reçoit le soutien de Bernie Sanders

Joe Biden doit absolument remporter le Michigan en novembre pour battre le républicain Donald Trump à la présidentielle. © KEYSTONE/AP/Carlos Osorio
Joe Biden doit absolument remporter le Michigan en novembre pour battre le républicain Donald Trump à la présidentielle. © KEYSTONE/AP/Carlos Osorio
Joe Biden doit absolument remporter le Michigan en novembre pour battre le républicain Donald Trump à la présidentielle. © KEYSTONE/AP/Carlos Osorio
Joe Biden doit absolument remporter le Michigan en novembre pour battre le républicain Donald Trump à la présidentielle. © KEYSTONE/AP/Carlos Osorio
Les yeux sont désormais rivés sur deux grandes figures du parti: l'ancienne cheffe de la chambre des représentants Nancy Pelosi et l'ex-président Barack Obama. La première, politicienne d'une habileté redoutable, a demandé avec insistance cette semaine à Joe Biden de "prendre une décision", © KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN
Les yeux sont désormais rivés sur deux grandes figures du parti: l'ancienne cheffe de la chambre des représentants Nancy Pelosi et l'ex-président Barack Obama. La première, politicienne d'une habileté redoutable, a demandé avec insistance cette semaine à Joe Biden de "prendre une décision", © KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN


Publié le 13.07.2024


Sous pression pour se retirer en raison de doutes sur sa santé, Joe Biden a reçu un soutien de poids samedi: la figure de la gauche américaine Bernie Sanders a appelé au maintien de la candidature du président démocrate de 81 ans.

"Assez! M. Biden n'est peut-être pas le candidat idéal, mais il sera le candidat et doit être le candidat. Et avec une campagne efficace qui parle aux familles travailleuses de leurs besoins, il va non seulement battre M. Trump, mais le battre largement", a déclaré le sénateur de 82 ans dans une tribune au New York Times, appelant les démocrates "à cesser les chamailleries et pinaillages".

Depuis un calamiteux débat le 27 juin face au candidat républicain Donald Trump, 78 ans, Joe Biden est assailli de vives critiques concernant son état physique et mental. Quelque 20 parlementaires l'appellent désormais à se retirer. Mais le démocrate a encore assuré vendredi dans le Michigan (nord) qu'il serait bien candidat.

Sondages favorables à Trump

"Il y a eu beaucoup de spéculations dernièrement. Que va faire Joe Biden? Est-ce qu'il va rester dans la course? (...) Je suis candidat et nous allons gagner", a lancé un Joe Biden galvanisé à ses partisans à Detroit.

Tous les sondages depuis le débat indiquent que sa prestation calamiteuse, si elle fait flamber les inquiétudes des Américains sur sa capacité à gouverner encore longtemps, ne déplace pas beaucoup les lignes électorales.

Mais beaucoup semblent donner un avantage relatif au républicain pour novembre. La tendance la plus inquiétante pour le démocrate reste son retard persistant dans certains Etats décisifs.

Plus de 50% des démocrates pour un retrait

En outre, plus de la moitié des démocrates américains estime que Joe Biden devrait se retirer de la course à la Maison Blanche, selon un sondage jeudi.

Selon cette enquête Ipsos pour le Washington Post et ABC, 56% des démocrates et 67% des personnes interrogées jugent que le président, devrait retirer sa candidature.

Joe Biden et Donald Trump font toutefois jeu égal au niveau national, avec 46% des intentions de vote chacun.

Nouvelles "gaffes"

En amont d'une conférence de presse très attendue jeudi, le président américain avait annoncé le "président Poutine" alors qu'il voulait accueillir le chef d'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky. Il s'est aussitôt repris.

Face aux journalistes, il avait ensuite mentionné "le vice-président Trump", au lieu de sa vice-présidente Kamala Harris, pour la plus grande joie de son adversaire. "Beau boulot, Joe!", avait persiflé Donald Trump.

"Cela fait 40 ans que Joe Biden fait des gaffes. Il en a fait quelques-unes hier soir et il en fera probablement d'autres", a commenté son porte-parole Michael Tyler.

La France comme exemple

Bernie Sanders, candidat malheureux face à Joe Biden aux primaires démocrates en 2020, a tenu donc à afficher son soutien samedi, affirmant qu'il ferait "tout ce qui est en (son) pouvoir pour voir le président Biden réélu".

"Oui. Je le sais: M. Biden est âgé, coutumier des gaffes, a la démarche raide, et a eu un débat désastreux face à M. Trump. Mais je sais aussi cela : une élection présidentielle n'est pas un concours de divertissement. Elle ne commence ni se finit par un débat de 90 minutes", écrit-il.

Le sénateur prend également exemple sur les récentes élections législatives françaises: "Il est temps de tirer une leçon des forces progressistes et centristes en France qui, malgré leur profondes différences politiques, se sont unies cette semaine pour battre de manière franche l'extrémisme de droite".

Le président a-t-il gagné assez de temps pour véritablement se relancer ou n'a-t-il fait que repousser un retrait inéluctable? La réponse sera en partie financière: un brusque assèchement des levées de fonds serait difficile à surmonter pour Joe Biden.

Finances

Selon le New York Times, d'importants contributeurs ont suspendu des promesses de dons faites à l'une des plus grosses structures de financement de la campagne de Joe Biden. 90 millions de dollars se retrouveraient ainsi gelés.

Les yeux sont désormais rivés sur deux grandes figures du parti: l'ancienne cheffe de la chambre des représentants Nancy Pelosi et l'ex-président Barack Obama.

La première, politicienne d'une habileté redoutable, a demandé avec insistance cette semaine à Joe Biden de "prendre une décision", feignant d'ignorer sa détermination à rester en course. Le second, que l'on a vu faire campagne avec son ancien vice-président, est pour l'instant muet.

ats, afp

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