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Tennis

Qui peut arrêter Djokovic à Londres?

A l’heure des demi-finales, le Tessinois Claudio Mezzadri fait le point sur cette édition de Wimbledon


Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

9 juillet 2021 à 00:45

Temps de lecture : 1 min

Grand chelem » La grande quinzaine du blanc arrive à son terme. Alors que les demi-finales se disputeront ce vendredi après-midi (Novak Djokovic-Denis Shapovalov; Matteo Berrettini-Hubert Hurkacz), le Tout-Wimbledon n’a désormais qu’une question en tête: Novak Djokovic va-t-il décrocher dimanche son 20e titre du grand chelem et rejoindre le duo Federer-Nadal au panthéon du tennis mondial? Pour Claudio Mezzadri, ancien joueur professionnel et consultant pour la télévision suisse italienne (RSI), ce n’est même qu’une question de temps avant que le Serbe ne les dépasse. Le Tessinois revient également sur la douloureuse élimination de Roger Federer qui pourrait précipiter sa fin de carrière.

Pour commencer, quel regard portez-vous sur la défaite de Roger Federer contre Hubert Hurkacz mercredi?

Claudio Mezzadri: Cela dépend de quel côté tu regardes le match et la quinzaine dans son ensemble. Atteindre les quarts de finale à Wimbledon, c’est déjà un très bon résultat après ce qu’il a vécu ces 18 derniers mois. Au niveau de son jeu et de sa confiance, on voit aussi que Roger a progressé durant le tournoi. En revanche mercredi, il a joué contre un adversaire très fort, qui a très bien interprété sa partition. Comme il l’a reconnu en conférence de presse, il lui manque encore des choses pour être plus compétitif. Donc oui, je suis déçu, car on aimerait toujours le voir gagner. Cela dit, son élimination est dans la logique des choses.

Rodgeur a semblé faire son âge durant ce quart de finale. Partagez-vous cette impression?

Pas tout à fait. Ce match, il ne l’a pas très bien commencé. Par contre, il est reparti d’un très bon pied dans le deuxième set. Son rythme de jeu s’est accéléré, il bougeait mieux. Et puis, alors qu’il menait 4-2, il y a eu un immense vide. Il a commis quatre fautes directes pour offrir son jeu de service à Hurkacz. Lors de tous ses matches précédents (contre Mannarino, Gasquet, Norrie et Sanego, ndlr), il a eu des passages à vide. Face à des joueurs moins forts, il a pu redresser la situation. Mais pas là. Après ce break, quelque chose s’est cassé chez lui. La partie a changé de physionomie, Hurkacz a très bien joué et il ne lui a laissé aucune chance. Malgré tout, on a quand même vu que la qualité de son jeu est là, que le bras et la vitesse sont là aussi… Maintenant, c’est un joueur qui a bientôt 40ans. Avec toute l’admiration que l’on peut avoir pour Roger Federer, il faut l’accepter.

On peut aussi se dire qu’il est arrivé à Wimbledon avec seulement neuf matches dans les jambes, que son manque de compétition lié à sa double opération du genou ne lui a pas permis de rivaliser…

Roger a débarqué à Londres avec beaucoup de doutes. Sa préparation n’a pas été optimale et son élimination au deuxième tour à Halle ne laissait rien présager de bon. A partir de là, j’ai été surpris de le voir en quarts de finale. Neuf matches en une année et demie, ce n’est rien. Même si on s’appelle Federer, on ne peut pas prétendre à des miracles en jouant si peu. Le tennis moderne t’oblige à avoir une condition physique optimale. S’il te manque 10%, avec des joueurs qui sont tous de super athlètes, ça ne suffit pas.

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