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Tennis

Le tennis conjugué à tous les temps

Ex-joueur N4 désormais R2, Vincent Berset est aussi entraîneur responsable de l’école de tennis de Bulle

En plus de ses cours à l’école de tennis, Vincent Berset a pris le temps de disputer le Grand Prix de la Gruyère.

 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

28 juillet 2021 à 04:01

Tennis » Il n’a pas encore tout à fait 25 ans. Il les aura le 3 août, juste après le Grand Prix de la Gruyère. Et pourtant, Vincent Berset, c’est lui dont il s’agit, fait partie des meubles au TC Bulle. Depuis le temps qu’il y vient, aussi souvent qu’il y vient, il connaît tous les recoins de l’endroit, presque chaque centimètre carré des courts.

Joueur, mais surtout entraîneur responsable de l’école de tennis, Vincent Berset n’est pas près de lâcher la raquette. Il n’en a d’ailleurs pas l’intention. «J’aime trop ça», rigole-t-il.

Le modèle de son papa

Sa passion pour la petite balle jaune? Il la doit à son paternel Jean-Marc, qui, outre ses innombrables exploits sur l’anneau d’athlétisme et sur le bitume avec son handbike, a été l’un des meilleurs joueurs de tennis en fauteuil roulant du pays. «J’ai toujours connu mon papa en chaise, explique Vincent Berset. Petit, j’étais à ses côtés quand il s’entraînait ou disputait des tournois. J’ai commencé le football à sept ou huit ans, mais ça ne m’a pas plu. Avec le modèle de mon père, je me suis donc naturellement dirigé vers le tennis. Voir quelqu’un jouer en fauteuil roulant, c’était particulier pour moi. Ça m’a motivé.»

Le jeune Bullois suit alors le cursus de l’école de tennis jusqu’à l’adolescence. «Entre 11 et 14 ans, j’ai connu une progression très ascendante, souligne-t-il. J’ai toujours été dans les dix meilleurs juniors suisses de mes catégories d’âge. Je m’entraînais aussi avec Bastien Kolly (qui s’est lancé dans une carrière professionnelle durant un an et demi après son bac, ndlr). Il a deux ans de moins que moi et jouer avec lui m’a beaucoup aidé», assure-t-il.

Entré à 18 ans dans le cercle très fermé des 150 meilleurs joueurs du pays, Vincent Berset portera le matricule N4 138 durant six mois. Ce sera son meilleur classement dans la hiérarchie nationale. «Après le CO, je savais que je ne me dirigerais pas vers une carrière professionnelle. J’ai eu rapidement la tête sur les épaules pour comprendre qu’aller plus haut ne serait pas possible», souffle-t-il. Sans regret toutefois: «J’ai été classé N4 138 et je suis déjà fier d’avoir atteint cet objectif-là. J’étais clairement conscient de mes limites et des sacrifices à consentir pour espérer titiller le niveau international», lâche-t-il avant de compléter: «Ça aide dès le début et ça te permet de ne pas être dans le brouillard.»

Limites qui ne l’ont cependant pas empêché d’avoir fait du tennis sa profession. Depuis deux ans maintenant, le Gruérien s’occupe de l’école de tennis du TC Bulle avec Jonathan Cotting. Lui en qualité d’entraîneur principal, Jonathan Cotting en qualité de directeur technique. Un cursus que Vincent Berset redéroule avec plaisir: «J’ai effectué un apprentissage de boulanger-pâtissier chez mon père. C’était la solution familiale, mais je n’ai pas croché dans le métier, relève-t-il. Après la remise du commerce, je jonglais déjà avec l’école de tennis où je donnais des cours.»

Le départ à la retraite de l’ancien directeur Serge Gramegna lui mettra le pied à l’étrier. «C’était le TGV express à ne pas louper, image-t-il. Les démarches ont commencé en début d’année 2019 et en avril, j’étais entraîneur principal de l’école de tennis à 100%.» Avec quelque 150 jeunes sous sa houlette, le travail ne manque pas. Les satisfactions non plus, avec notamment l’éclosion de Lucien Michel et de Lara Russiniello, talents classés N4 111 et N4 62 à respectivement 17 et 16 ans. «Ils ont atteint le niveau national il y a une année. Ce sont des locomotives auxquelles nos autres jeunes peuvent s’identifier», applaudit le Bullois.

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