La pression monte contre la Chine

Tennis » Des vedettes de la petite balle feutrée saluent la WTA pour son retrait de Chine.

Le tennis féminin mondial a affiché sa détermination dans son bras de fer avec Pékin en mettant à exécution sa menace de suspendre tous ses tournois en Chine dans l’affaire Peng Shuai, que le CIO a annoncé hier avoir de nouveau contactée, confirmant sa volonté de négocier avec la Chine.

De Billie Jean King à Novak Djokovic, plusieurs grands noms du tennis ont affiché leur soutien à la WTA, l’instance gérant le circuit féminin de tennis, dans sa ligne choisie pour exiger des nouvelles de Peng Shuai. Ex-N° 1 mondial de double, la joueuse a accusé un ex-haut dirigeant chinois d’agression sexuelle.

De son côté, le CIO, en butte aux critiques pour la modération de sa réponse et taxé de complaisance alors que les Jeux olympiques d’hiver doivent s’ouvrir dans deux mois à Pékin, a annoncé, sans publier d’enregistrement ni d’images, avoir eu un deuxième entretien avec la joueuse et a de nouveau défendu son «approche humaine» du dossier. «Nous partageons la même inquiétude que nombre d’autres personnes et organisations au sujet du bien-être et de la sécurité de Peng Shuai», a assuré dans un communiqué l’organisation.

En réponse à la décision de la WTA, un porte-parole du Ministère chinois des affaires étrangères, Wang Wenbin, a dénoncé hier une «politisation du sport». L’Association chinoise de tennis, l’instance étatique chargée de ce sport en Chine, a quant à elle exprimé son «indignation», selon un tweet publié hier par le quotidien chinois officiel Global Times.

La WTA a pris cette initiative en raison, selon son président Steve Simon, des «doutes sérieux» persistants quant à la liberté de mouvement de la joueuse de 35 ans, ex-lauréate de Wimbledon et Roland-Garros en double. Dans un communiqué au ton virulent, il a annoncé mercredi soir «la suspension immédiate de tous les tournois WTA en Chine, y compris Hong Kong». ats