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Tennis

Ecouter son corps, trouver son rythme

A Genève, où il entre en lice, Roger Federer pense moins aux résultats qu’à recouvrer ses sensations


 Pierre Salinas

Pierre Salinas

18 mai 2021 à 01:21

Temps de lecture : 1 min

Tennis » Genève, où il entre en lice ce mardi face à l’Espagnol Pablo Andujar (ATP 75), Roland-Garros, Halle avec, en point d’orgue, Wimbledon: Roger Federer a mitonné un programme aux petits oignons, de préférence rouges comme la terre battue, et aux petits pois, verts comme le gazon. Après? Il y a bien la Laver Cup, qu’il a créée et dont la 4e édition doit avoir lieu fin septembre à Boston. Mais pour l’heure, la suite des aventures du Bâlois de 39 ans n’est pas connue. Du grand public pour le moins.

Il faut dire que Roger Federer, retombé à la 8e place mondiale, revient de loin et que seul le présent l’intéresse. C’est en substance ce qui a transpiré de la conférence de presse qu’il a donnée ce lundi par visioconférence, situation sanitaire oblige. Absent du circuit ATP depuis l’Open d’Australie 2020, celui qui a subi deux opérations du genou droit avait effectué un retour furtif en mars dernier, au tournoi de Doha, qu’il avait quitté dès son deuxième match. Le voici prêt à rebondir à nouveau. Jusqu’à retrouver les sommets? La question est posée, mais Roger Federer lui-même n’est pas sûr de pouvoir y répondre.

 

Que s’est-il passé depuis Doha?

 

Doha, 11 mars de cette année. Au lendemain de sa victoire face à l’Anglais Daniel Evans, Roger Federer tombe sous les coups de boutoir du Géorgien Nikoloz Basilashvili. L’ancien N°1 mondial a calé physiquement et, plutôt que d’enchaîner avec le tournoi de Dubaï, décide sagement de reprendre le chemin de l’entraînement. «Quand tu entreprends d’escalader une montagne, il faut suffisamment d’endurance pour monter tout en haut. Mais lorsqu’après deux heures tu ressens déjà de la fatigue, à quoi bon continuer? A ce moment-là, il valait mieux observer une pause et recommencer une préparation foncière», explique l’homme aux 20 titres du grand chelem, qui a fait le choix de la raison. Le bon? «Depuis, tout va bien: il n’y a pas eu de rechute. J’ai l’impression d’avoir pris un nouveau départ. C’est comme si je n’avais pas joué à Doha.»

 

Un retour aussi réussi que le premier?

 

Juillet 2016. Roger Federer met un terme prématuré à sa saison et subit une arthroscopie dans la foulée. Déjà, son genou (mais le gauche) grince, alors que son dos est en compote. Alors, qui aurait osé imaginer que, six mois plus tard, en finale de l’Open d’Australie, il couronnerait son come-back d’un 18e titre majeur (deux autres tomberont encore)? Question: si le premier s’est aussi bien déroulé, pourquoi le deuxième retour du Bâlois, celui de Doha n’en étant pas un, ne serait-il pas aussi retentissant?

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