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Sports motorisés

Lüthi. «Oui, le temps presse»

A Misano, le Bernois cherche toujours la solution à ses problèmes techniques


 Gilles liard, misano

Gilles liard, misano

14 septembre 2019 à 04:01

Motocyclisme » En novembre 2005, Thomas Lüthi fêtait le titre mondial en 125 cmc, à Valence. Il avait tout juste 19 ans. Depuis, presque 14 années se sont écoulées, sur fond de déboires et, positivons, de victoires (17 en tout) et de deux titres de vice-champion du monde en Moto 2 (2016 et 2017). Mais… plus de sacre. A la question de savoir quand il coiffera une deuxième couronne planétaire, le pilote de Linden se déride: «Pour bientôt! Je l’espère de tout mon cœur. Mais sachez que j’y travaille d’arrache-pied.»

Dans le domaine pneumatique (avec l’introduction de gommes aux dimensions plus larges) si déterminant dans les sports motorisés, son entourage planche toujours sur la panacée universelle. Les essais libres d’hier après-midi (13e place à 0’’549) ont hélas confirmé ce constat. Laissant l’infortuné Bernois dans la perplexité et l’expectative. Si l’optimisme demeure, l’impatience, en revanche, couve. Il ne reste que sept Grands Prix en 2019. Et Tom Lüthi doit composer avec l’étoile Alex Marquez ainsi qu’avec trois autres contradicteurs impétueux, Augusto Fernandez, Jorge Navarro et le Sud-Africain Brad Binder, qui monte en puissance.

Voilà le gros chantier auquel Thomas Lüthi s’attaque en cette fin de semaine sur les bords si accueillants de la douce Adriatique. Interview.

Après l’expérience douloureuse en MotoGP l’an passé, êtes-vous content de vous retrouver en Moto 2?

Thomas Lüthi: Content: oui et non. C’est joli, c’est sympa. J’ai retrouvé le plaisir de courir, mais j’en veux plus. Comme l’ont sanctionné les essais d’aujourd’hui (hier, ndlr), où nous cherchons toujours les meilleurs réglages.

Avec plusieurs mois de recul, estimez-vous que c’était une erreur de vous être lancé au plus haut niveau?

Non, je ne regrette pas mon passage en MotoGP. Même si ce fut difficile, que cela ne s’est pas passé comme je l’aurais souhaité, j’ai beaucoup appris sur le plan organisationnel, notamment. Aujourd’hui, j’ai tourné la page. Et je ne veux pas revenir sur les nombreux soucis que nous avons connus au sein de l’équipe.

Après vos quatre podiums conquis en début de saison, vous éprouvez davantage de peine depuis le GP de Catalogne. Le problème pneumatique est-il la seule cause de vos tracas?

Le feeling et l’assise générale de la moto sont en cause. Nous y travaillons. Le problème ne provient pas seulement des pneus. C’est un compromis que nous devons trouver.

Vous partagez sans doute ces soucis avec votre coéquipier Marcel Schrotter et vos techniciens.

Oui, bien sûr. Nous les mettons sans cesse sur la table. Il faut savoir que Marcel se débat dans des soucis plus importants encore que moi. Et, malheureusement, nous n’avons pas encore trouvé la solution miracle.

Mais le temps presse, il ne reste plus que sept courses.

Oui, nous entrons dans la phase décisive de la saison. Les Grands Prix vont s’enchaîner. Nous devons impérativement résoudre nos problèmes maintenant.

Avec un débours de 35 points sur le leader Alex Marquez, quelles sont vos chances de remporter le titre?

Nos chances sont bien réelles, mais nous devons tout sim-plement nous montrer plus performants.

Misano est un circuit qui vous sied bien.

Oui, j’apprécie ce tracé. Si nous trouvons le compromis idéal dans nos réglages, il y a de quoi se montrer optimiste, c’est vrai. Mais, seulement si nous y parvenons.

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