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Hamilton, le grand perdant


3 octobre 2016 à 07:00

Formule 1 » Lewis Hamilton a perdu gros hier au Grand Prix de Malaisie. Le Britannique, qui semblait avoir course gagnée, a dû abandonner, laissant Daniel Ricciardo s’imposer et Nico Rosberg s’envoler au championnat du monde. Rien ne semblait entraver le triomphe de Lewis Hamilton sur le circuit de Sepang. Auteur de la pole position, dominateur en course, le triple champion du monde fonçait vers la victoire lorsque le moteur de sa Mercedes a cassé après 
41 des 56 tours.

Lewis Hamilton

Le triple champion du monde est sorti complètement dépité de sa monoplace. Il est resté prostré plusieurs secondes à côté de son bolide fumant, en criant «Non! Non!» et en frappant les mains sur son casque. L’accablement a toutefois vite fait place à l’énervement: «Quelqu’un ne veut pas que je gagne cette année, s’est-il emporté. Ma question s’adresse à Mercedes: nous fabriquons tellement de moteurs, mais seuls les miens ont des problèmes cette année... Quelqu’un doit me donner des réponses parce que ce n’est pas acceptable», a-t-il lancé sur la BBC, son point-presse ayant été annulé après le Grand Prix.

La revanche de Monaco

Le pilote anglais est ensuite revenu à de meilleurs sentiments sur sa page Facebook, en y publiant un message apaisant, y assurant notamment avoir toujours «100% confiance» en Mercedes. Les malheurs mécaniques de Lewis Hamilton ont fait les affaires des Red Bull, qui ont signé leur premier doublé depuis le Grand Prix du Brésil en 2013. C’est l’Australien Daniel Ricciardo qui a raflé la mise avec deux secondes d’avance sur le Néerlandais Max Verstappen, s’offrant ainsi sa quatrième victoire en F1 après ses trois succès en 2014.

«C’est très émouvant de renouer avec le succès, surtout après ce qui m’est arrivé à Monaco», a rappelé celui qui aurait pu gagner à la fin mai à Monte-Carlo, si ces mécaniciens n’avaient pas complètement raté son deuxième arrêt au stand, un couac qui avait profité à... Lewis Hamilton. «Je ne souhaitais évidemment pas le malheur de Lewis, mais j’ai l’impression que ce succès à Sepang, je ne l’ai pas volé», a estimé l’Australien.

Rosberg s’en tire bien

En plus d’avoir perdu un GP qui lui semblait promis, Lewis Hamilton a laissé Nico Rosberg, son frère ennemi chez Mercedes, prendre le large au championnat du monde. L’Allemand s’est classé au 3e rang à l’issue d’une course agitée. Parti en tête à queue dès le départ, à la suite d’un accrochage avec Sebastian Vettel, Nico Rosberg s’est retrouvé en dernière et 17e position. Le leader du championnat du monde a alors entamé une folle remontée, mais une pénalité de 10 secondes – dépassement trop «musclé» sur Kimi Räikkönen – l’a encore défavorisé.

Vainqueur des trois derniers Grands Prix en date – Spa, Monza et Singapour –, Nico Rosberg peut toutefois s’estimer très heureux avec sa 
3e place de Sepang. Il a fait passer son avance de 8 à 23 points sur Lewis Hamilton au championnat du monde. Et alors qu’il ne reste que cinq courses au calendrier, la prochaine dimanche au Japon, l’Allemand se rapproche d’un premier sacre mondial. «Au premier virage, je me suis dit que tout était fini, a reconnu Nico Rosberg. Je suis donc heureux d’avoir pu remonter jusqu’au podium, même si j’avais pensé vivre une meilleure journée. Tout ne se termine heureusement pas trop mal», a-t-il relevé.

Sauber toujours à zéro

De leur côté, les Sauber ne sont toujours pas rentrés dans les points cette saison. Marcus Ericsson s’est classé 12e à Sepang, tandis que Felipe Nasr a dû abandonner au 32e tour. «J’aurais aimé terminer dans les points, mais je dois malgré tout me montrer satisfait. J’ai fait un bon départ, et pu rivaliser avec mes rivaux directs durant la majeure partie de la course. Nous sommes vraiment en progrès», a assuré Ericsson. Quant à Sébastien Grosjean, il a vécu une nouvelle désillusion au volant de sa Haas. Le Franco-Genevois a été trahi par ses freins et a terminé son Grand Prix dans les graviers dès le 9e tour. ats

Classements

Sepang. Grand Prix de Malaisie (56 tours à 5,543 km/
310,408 km): 1. Daniel Ricciardo (AUS), Red Bull-Renault, 1h37’12’’776 (191,584 km/h). 2. Max Verstappen (NED), Red Bull-Renault, à 2’’443. 3.* Nico Rosberg (GER), Mercedes, à 25’’516. 4. Kimi Räikkönen (FIN), Ferrari, à 28’’785. 5. Valtteri Bottas (FIN), Williams-Mercedes, à 61’’582. 6. Sergio Perez (MEX), Force India-Mercedes, à 63’’794. 7. Fernando Alonso (ESP), McLaren-Honda, à 65’’205. 8. Nico Hülkenberg (GER), Force India-Mercedes, à 74’’062. 9. Jenson Button (GBR), McLaren-Honda, à 81’’816. 10. Jolyon Palmer (GBR), Renault, à 95’’466. 11. Carlos Sainz (ESP), Toro Rosso-Ferrari, à 98’’878. 12. A un tour: Marcus Ericsson (SWE), Sauber-Ferrari. 13. Felipe Massa (BRA), Williams-Mercedes. 14. Daniil Kvyat (RUS), Toro Rosso-Ferrari. 15. Pascal Wehrlein (GER), Manor-Mercedes. 16.** Esteban Ocon (FRA), Manor-Mercedes. 22 au départ, 16 classés. Abandons: Vettel (1er tour): collision avec Rosberg. Grosjean (8e): freins. Magnussen (18e): système refroidissement. Gutierrez (40e): roue avant droite. Hamilton (41e): moteur. Nasr (47e): freins.

Championnat du monde (16/21). Pilotes: 1. Rosberg 288. 2. Hamilton 265. 3. Ricciardo 204. 4. Räikkönen 160. 5. Vettel 153. 6. Verstappen 147. 7. Bottas 80. 8. Perez 74. 9. Hülkenberg 50. 10. Alonso 42. 11. Massa 41. 12. Sainz 30. 13. Grosjean 28. 14. Kvyat 25. 15. Button 19. 16. Magnussen 7. 17. Palmer 1. 18. Wehrlein 1. 19. Vandoorne 1. Constructeurs: 1. Mercedes 553. 2. Red Bull-Renault 359. 3. Ferrari 313. 4. Force India-Mercedes 124. 5. Williams-Mercedes 121. 6. McLaren-Honda 62. 7. Toro Rosso-Ferrari 47. 8. Haas-Ferrari 28. 9. Renault 8. 10. Manor-Mercedes 1. 11. Sauber-Ferrari 0.

Prochaine course: Grand Prix du Japon à Suzuka le 9 octobre.

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