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Sports de combat

David Papaux rêve des JO de Rio

Interview • Depuis le printemps 2012 et l’échec de sa non-qualification pour les Jeux de Londres, David Papaux (-73 kg) avait mis en sourdine sa carrière internationale pour se consacrer essentiellement à ses études universitaires. A 33 ans, le judoka fribourgeois n’a pas pour autant abandonné ses rêves olympiques et tente un retour au premier plan.

«Pour retrouver le circuit Coupe du monde, je dois monter sur un podium de Coupe d’Europe», explique David Papaux.

Vincent Chobaz

Vincent Chobaz

4 novembre 2014 à 16:37

Problème: la période de qualification pour les Jeux olympiques de Rio en 2016 a commencé au printemps de cette année. Prendre le train en marche? Un immense défi.

- David Papaux, tenter un retour à 33 ans, un sacré pari…

Si je me lance dans l’aventure, c’est que j’estime le coup jouable. Sur le circuit, il y a d’autres judokas de mon âge qui continuent à combattre au plus haut niveau.

- L’objectif ultime, c’est Rio?

Exactement. Avec une contrainte de temps évidente. La période de qualification pour les Jeux - deux ans au total - court déjà depuis six mois.

- Vous devez donc impérativement être sélectionné dans le groupe d’athlètes qui participent aux tournois Coupe du monde. C’est l’unique moyen de marquer des points dans la course à une qualification olympique…

… et je ne peux pas attendre encore une année pour réintégrer l’équipe de Suisse. Les exigences qu’on m’a posées sont claires. Pour retrouver le circuit Coupe du monde, je dois monter sur un podium de Coupe d’Europe. Ce qui me paraît tout à fait réalisable. De toute manière, si tu vises les Jeux, tu dois être capable d’obtenir un tel résultat.

- Comment évaluez-vous votre forme actuelle?

J’ai passé les deux mois d’été au Japon, mais malheureusement, quelques jours avant mon retour en Suisse début septembre, je me suis arraché l’insertion d’un ligament de la hanche. J’ai dû observer cinq semaines de pause stricte. Et c’est sans entraînement que j’ai participé à Belgrade à mon premier tournoi Coupe d’Europe de l’automne (2 victoires, 2 défaites). Puis j’ai enchaîné avec Helsingborg (2 victoires, 2 défaites, 7e place) et Malaga le week-end dernier (3 victoires, 2 défaites, 7e place). Je ne suis pas encore prêt pour aller disputer des championnats du monde, mais ça va de mieux en mieux. D’une compétition à l’autre, il y a eu progression.

- Depuis que vous avez levé le pied il y a deux ans, aucun autre -73 kg ne s’est profilé en équipe de Suisse. Il y a donc une place à prendre…

En espérant juste que je serai jugé sur mes performances et que ce choix ne sera pas politique. Durant toute ma carrière, j’ai préféré m’entraîner avec Jean-Claude Spielmann plutôt qu’au sein de la structure de la fédération. Je considère que c’est de cette façon-là que je suis le plus performant. Mais ça ne plaît pas nécessairement à tout le monde.

- Le 15 novembre prochain à Uster, vous défendrez votre titre de champion de Suisse. Monter une onzième fois (!) sur la plus haute marche du podium au niveau national amènerait de l’eau à votre moulin?

Je ne pense pas que ça sera décisif. Une rencontre avec les entraîneurs nationaux est prévue après Uster. J’y verrai alors plus clair sur la suite de mon programme. Mais dans l’immédiat je me concentre sur la défense de mon titre national.

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