L’art de savoir chausser ses skis

Jamais sans mes skis » Cet été, La Liberté raconte la relation de différents sportifs avec leur outil de travail. Sixième épisode: les skis alpins. Longueur, structure, rayon, glisse: à l’heure du choix, le compétiteur ne doit pas se tromper.

Le printemps, une fois la saison terminée. Et l’été, une fois la préparation recommencée… Chaque fois, cette même obligation pour le compétiteur: essayer des dizaines de paires de skis sur les glaciers. «Durant l’été, nous en testons trois ou quatre paires par jour. Elles sont sélectionnées par nos servicemen en fonction des essais de glisse chronométrés qu’ils ont effectués sur des portions de plat», explique Noémie Kolly, membre du groupe B de Swiss-Ski. Intégrée depuis ce printemps au groupe de vitesse de la Coupe du monde, la Rochoise le sait, le choix de ses lattes sera déterminant pour la saison à venir «Le ski, c’est notre outil principal, réagit l’athlète de 21 ans. Un coureur a beau avoir la bonne technique, s’il ne possède pas les bons skis, il n’a aucune chance.»

Moins sensible que Cuche

Enchaîner les passages de glisse, les virages, les sauts, étudier la moindre réaction du matériel sous ses pieds: le rituel est immuable. Comme pour deux doigts et leurs empreintes, jamais deux skieurs ne sont identiques. Taille, poids, structure, rayon, chaque athlète doit trouver le modèle qui colle au plus près à ses caractéristiques. «J’ai une vingtaine de paires de skis de vitesse, sept à huit de géant et deux de slalom, car je n’en fais quasiment jamais durant la saison», énumère Noémie Kolly. Elle l’admet: «Trouver les meilleurs n’est pas simple.»