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Chroniques sportives

Chronique. toute l’épaisseur d’une ville

En vacances, notre chroniqueur a dû ranger sa carte pour se plier à l'efficacité du smartphone. Un changement qu'il déplore. 

A Londres, le monde avance à flux tendu. © Keystone

Michaël Perruchoud

Michaël Perruchoud

9 novembre 2023 à 14:00

Temps de lecture : 1 min

J’ai l’air d’un anachronisme ambulant avec mon plan de Londres vingt fois replié qui commence à se déchirer aux jointures, arrêté là au carrefour, sous la bruine, l’œil en quête du nom des rues, tenté de prendre à droite…

C’est tout juste si je ne tends pas mon index vers le ciel pour connaître la direction du vent. C’est ainsi, il me faut des confirmations visuelles. D’ailleurs, le bâtiment de la poste devrait se trouver à une cinquantaine de mètres d’ici, la carte est formelle. Je plisse les yeux, je recherche désespérément l’enseigne… Ah, voici! Je suis donc sur la bonne voie. Je n’aurais pas voulu me tromper et planter ma démonstration avant même qu’elle ne commence.

Londres, donc. Les passants avancent à belles enjambées. Si ce n’était leur propension à prendre des photos de tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi), les touristes pourraient presque suivre le rythme. Le monde avance à flux tendu. Personne n’hésite une seconde sur la direction à emprunter. Un œil sur son téléphone portable suffit à connaître l’itinéraire. Imperturbable, le GPS indique le chemin le plus court pour aller du point A au point B. Impossible de se perdre tant que les batteries sont chargées.

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