Chronique. A quand la fondue à l’Unesco?
Être accro à la fondue, c'est possible! Notre chroniqueur se confie sur sa cocasse et goûteuse addiction.
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Marc Aebischer
10 novembre 2023 à 18:10
Elle rend le dimanche soir plus doux et rassemble les gens. Elle est un réchaud pour le moral pour mieux passer l’hiver. Une fondue, c’est comme un bain moussant après une journée à la neige ou un thé à la cannelle au marché de Noël.
C’est d’ailleurs Noël à chaque fois que le fromage fond. On coupe les morceaux de pain comme on emballe des cadeaux. On chantonne pendant qu’on touille en voyant Tino Rossi sourire dans la hotte: «Mon beau vacherin, roi des Creusets, que j’aime ta pâte mi-dure.» On cisaille quelques gousses car une fondue sans ail, c’est comme un kebab sans sauce blanche ou un acra sans morue. Ça se fait, mais il manque quelque chose.
Et quand on met le premier morceau dans sa bouche, le monde alentour s’efface, les yeux se ferment, le palais exulte. Une immersion dans les ferments lactiques, une apnée fromagère. On les rouvre en voyant ceux des autres convives scintiller; on est tous sur la même longueur d’onde, on surfe sur la même meule puis on replonge sa fourchette. La jubilation est immédiate, l’addiction volontaire.
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