Fribourg Olympic. «Ne pas s’endormir sur nos lauriers»

Basketball » «Ces temps, nous connaissons quelques petits soucis au niveau de l’énergie, je suis donc heureux d’accueillir, dans notre entreprise, une équipe qui n’en manque pas: Fribourg Olympic!» Jacques Mauron, directeur général de Groupe E, a manié l’humour hier à l’heure d’accueillir les basketteurs fribourgeois pour leur assemblée générale annuelle. Le ton était donné.

Car si l’AG a été menée avec le sérieux que requiert un tel rendez-vous, les sourires étaient bien présents, sur scène comme dans les gradins. Il faut dire qu’il y avait de quoi. Après s’être félicité des succès sportifs de la dernière saison, le président Philippe de Gottrau a annoncé plusieurs nouvelles réjouissantes à la quarantaine de personnes présentes, parmi lesquelles le centenaire Bertrand Galley, membre fondateur du club.

1 Des comptes encore bénéficiaires

Oublié le temps où Fribourg Olympic traînait comme un boulet sa dette, qui dépassait les 370 000 francs en 2014. En présentant «un huitième bénéfice en l’espace de neuf ans», Philippe de Gottrau, grâce à un exercice bouclé avec un bonus de 7507 francs, a fait passer la fortune du club à plus de 47 000 francs. «Attention, nous avons bénéficié de produits extraordinaires avec les paquets d’aide liés au Covid», met en garde le président fribourgeois, qui déplore l’arrêt d’un sponsor bronze et la diminution du soutien de Groupe E. Le prêt Covid de 250 000 francs a déjà été en partie remboursé pour n’être plus que de 160 000 francs.

Pas de quoi lui faire perdre le sourire. Il a d’ailleurs revu à la hausse le poste sponsoring du prochain budget. «J’aimerais revenir aux chiffres d’avant la pandémie. Nous avons plus de 180 sponsors. C’est super, mais certains sont petits… Il serait bien de solidifier cette base», ambitionne Philippe de Gottrau, qui accueille un nouveau responsable des finances en la personne de Claude Longchamp. La Ligue des champions, pour laquelle Olympic tentera de se qualifier à la fin de ce mois en Macédoine du Nord, pourrait aider le club à attirer de nouveaux partenaires. «C’est le seul événement de basket où Olympic a gagné de l’argent (en 2018, ndlr). Nous voulons revivre ces moments, pour le défi sportif aussi», lâche le président.

2 La création d’une société anonyme

Désireux de se structurer davantage, Olympic a créé une société anonyme «FOB Management SA». «Elle poursuit deux buts. Premièrement, en étant inscrit au registre du commerce, nous devenons un partenaire économique réel. Il nous est possible de louer des appartements, d’obtenir des leasings pour les véhicules des joueurs et un jour peut-être d’acquérir un bien immobilier, imagine Philippe de Gottrau, qui poursuit: Cette SA nous permet aussi de séparer les risques au niveau des assurances. Jusqu’ici, notre secrétaire était assurée au même prix que Natan Jurkovitz!»

Estimant son club «plus crédible» grâce à cette société anonyme, le président souhaite prochainement ouvrir le capital au public. «Le club a déboursé 50 000 francs. Le but est d’approcher les 100 000 francs», dévoile l’homme fort de Saint-Léonard.

3 La volonté d’aller de l’avant

Visiblement épanoui dans son rôle de président, Philippe de Gottrau va entamer sa dixième année à la tête du club le plus titré de Suisse. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers. Il faut toujours essayer d’aller de l’avant, sinon on recule», insiste-t-il. Avec un budget qui approche 1,7 million de francs, Olympic a su se donner les moyens de ses ambitions.

Dans un peu plus de trois semaines (lire aussi ci-dessous), il partira grand favori à sa propre succession dans la course au titre de champion de SB League. «Je pense que nous sommes bien armés. Je ne sais pas s’il est judicieux d’utiliser un terme belliqueux par les temps qui courent, mais j’espère qu’Olympic pourra continuer à se développer afin de faire rayonner le basket fribourgeois au niveau suisse et même au-delà», conclut Philippe de Gottrau.