Logo

Basketball

Fribourg Olympic. Matt Milon, une gâchette ne s’arrête jamais

Même sur un pied, Matt Milon, qui fera son retour ce soir à Boncourt, n’a cessé d’entraîner son tir

Basketball LNA, Fribourg Olympic - Nyon. Milon. photo: Lib / Charles Ellena, Fribourg, 23.10.2022CHARLES ELLENA/Charles Ellena / La Liberté

 Pierre Salinas

Pierre Salinas

1 février 2023 à 02:01

Basketball » C’est une coquetterie de la vie, un pied de nez peut-être aussi. Matt Milon fera son retour à la compétition ce soir (19 h 30) à Boncourt, là où, le 7 décembre dernier, en huitième de finale de la Coupe de Suisse, il avait vu son coéquipier Uros Nikolic, 207 cm sous la toise et 94 kg sur la balance, s’écrouler de tout son long sur lui. La rencontre n’était vieille que de quelques secondes mais, déjà, l’arrière américain d’Olympic avait compris qu’il ne jouerait plus de sitôt. Diagnostic, entre autres désagréments: fracture du plateau tibial antérieur et du condyle fémoral. Autrement dit: le genou droit est en vrac. Si l’opération n’est pas nécessaire, cinq à sept semaines de repos sont recommandées.

«Uros est tombé sur ma jambe, son bras aussi a frappé celle-ci. C’était un accident, mais j’ai tout de suite compris que quelque chose de grave était arrivé», se souvient Matt Milon qui, parce que les fêtes de Noël toquaient à la porte, a été autorisé à retourner pendant trois semaines chez lui. Non pas en Floride, où il est né il y a 26 ans, mais dans le New Jersey, où sa petite amie habite et travaille.

«Aux Etats-Unis, je n’ai cessé de me maintenir en forme.»
Matt Milon

«Là, un de mes anciens coaches connaissait un médecin qui m’a pris en charge, explique-t-il. On m’a poussé dans mes limites, si bien qu’aujourd’hui je peux dire que je suis complètement rétabli. Je ne m’entraîne avec l’équipe que depuis une semaine et sans doute me faudra-t-il un peu de temps pour retrouver le rythme. Mais, aux Etats-Unis, je n’ai cessé de me maintenir en forme. Une école près de chez moi possède une machine qui renvoie les balles. J’ai pu pratiquer mon tir, quitte à le faire sur un pied.» Et le gaucher d’ajouter: «Peu importe ton état de santé, la répétition est importante pour la mémoire musculaire.»

Le mouvement juste

Un shooteur ne naît pas shooteur – «mon père le premier m’a enseigné le mouvement juste, puis des entraîneurs ont pris le relais» – mais il le reste jusqu’à la fin de sa carrière. Matt Milon est de la race des esthètes qui sont obnubilés par le geste parfait, qu’ils essaient de reproduire à l’infini. «Je dois faire entre 200 et 300 tirs par jour, beaucoup plus pendant l’été», précise celui qui, record personnel, a réussi 72 paniers d’affilée depuis le haut de la raquette, à la distance des trois points. JJ Redick, ancienne étoile de l’Université de Duke passée notamment par Orlando et Dallas, Stephen Curry, Klay Thompson, le Slovène Goran Dragic ou encore l’Argentin Manu Ginobili: autant de gâchettes anciennes ou actuelles de la NBA qu’il aime prendre en exemple. «Ces gars sont tous plus créatifs que moi et je n’arriverai jamais à leur cheville, mais ils sont une source d’inspiration», souffle-t-il.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus