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Basketball

Robert Zinn. l’ancien joueur d’Olympic trouve ses marques à Lugano

Meilleur passeur du championnat, l’ancien joueur d’Olympic rend meilleurs les Tigres tessinois

Robert Zinn (à droite, face au meneur des Starwings De’Shawn Williams) retrouve ce soir la salle Saint-Léonard, qu’il avait quittée l’été passé.

 Pierre Salinas

Pierre Salinas

21 mars 2023 à 21:14

Temps de lecture : 1 min

Basketball » Robert Zinn à la passe, Arnaud Cotture au dunk: neuf fois sur dix, la combinaison faisait mouche. Elle rendait fous les adversaires d’Olympic comme le public, qui raffolait de ces «alley oop» tous plus spectaculaires les uns que les autres. «Pour ce genre d’exercices, difficile de trouver quelqu’un comme Arnaud, qui est unique», soupire celui qui, après deux belles saisons sous le maillot fribourgeois, a rebondi l’été passé à Lugano. Trois cents kilomètres séparent la salle Saint-Léonard de l’Istituto Elvetico. Mais la rampe de lancement au double passeport suisse et allemand et la fusée valaisanne n’ont pas coupé tout contact.

«Créer pour les autres a toujours fait partie de mon jeu»
Robert Zinn

«Il nous arrive de jouer aux échecs ensemble, en ligne, ou lors des rassemblements de l’équipe de Suisse. Le spécialiste, c’est plutôt Roberto (Kovac). Mais nous passons toujours un très bon moment», s’amuse le No 13 des Tigers, attendu mercredi soir (19 h 30) sur les bords de la Sarine pour la première fois depuis son départ. «Je me réjouis», dit-il.

Heures sup’

Non, Robert Zinn, 28 ans, n’est plus un joueur d’Olympic. Mais oui, il continue de faire des passes, beaucoup de passes, énormément de passes: 11,8 par match en moyenne. Celles-ci ne sont plus destinées à faire décoller un quelconque Marsupilami, ou seulement l’intérieur américain Justyn Hamilton, mais elles n’ont rien perdu de leur caractère décisif. «Je suis un peu surpris d’avoir autant d’assists, mais créer pour les autres a toujours fait partie de mon jeu», rappelle Robert Zinn, qui se plaît à mettre ses coéquipiers en valeur. «Souvent, je pourrais tirer davantage. Mais je préfère attendre que quelqu’un soit dans une position encore meilleure. Je le fais d’autant plus volontiers que nous avons beaucoup d’excellents shooteurs dans l’équipe, à commencer par (Isaiah) Ross, qui peut marquer d’un peu partout.»

11,8

le nombre de passes décisives par match que fait Robert Zinn en moyenne cette saison.

Hamilton, Ross, Zinn: le troisième renfort US, Lawrence Kimani, étant d’ores et déjà forfait jusqu’à la fin de la saison, la colonne vertébrale des félins tessinois se résume à trois têtes. Bonjour les heures sup‘! Alors qu’il ne jouait que 25 minutes par match lors de sa période fribourgeoise, Robert Zinn ne quitte plus le terrain: 38,8 minutes de moyenne. «Est-ce la raison pour laquelle j’ai été blessé deux fois cet hiver? Je ne sais pas, s’interroge-t-il. Mais physiquement, c’est dur. Qui plus est quand tu as trois matches par semaine.» Et de nuancer aussitôt: «Jouer beaucoup comprend des avantages: tu restes dans le rythme. Mais à l’entraînement, cela implique que tu ne peux pas toujours te donner à 120%, car tu dois veiller à te reposer.»

Un nouveau rôle

Lien de cause à effet, Robert Zinn a tout loisir de «gonfler» ses statistiques (14,2 points, 6,3 rebonds et, donc, 11,8 assists). Mais s’il est le plus généreux automate à caviar de SB League, c’est surtout parce que son rôle a changé. Le poste 2 qu’il était sous la férule de Petar Aleksic n’est-il pas devenu un poste 1 à part entière? «A Fribourg, je remplaçais parfois (Kwamain) Mitchell et (Davonta) Jordan, mais j’évoluais le plus souvent en position 2 (arrière-shooteur, ndlr). Tout ce que j’avais à faire, c’était de me concentrer à réussir mes tirs ouverts et à bien défendre même si, déjà, Petar (Aleksic) me faisait confiance pour monter le ballon, explique-t-il. Maintenant que je suis meneur de jeu, ma façon de penser le basket est complètement différente. Il faut annoncer les systèmes, savoir quand accélérer ou au contraire ralentir la manœuvre et créer quelque chose pour celui qui a la main chaude. Les responsabilités sont plus grandes. Il faut beaucoup plus réfléchir.»

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