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Basketball

Fribourg Olympic n’avait pas le niveau

Battus 93-70 par Chemnitz en qualification, les Fribourgeois ne disputeront pas la Ligue des champions

Justin Roberts (à gauche) cherche une solution face à Arnas Velicka.

 François Rossier, Skopje

François Rossier, Skopje

24 septembre 2022 à 04:01

Basketball » Fribourg Olympic ne disputera pas la Ligue des champions. Pour la quatrième fois d’affilée, les Fribourgeois ont échoué au stade des qualifications. Mais si les précédentes tentatives avaient laissé quelques regrets, celle d’hier ne souffre aucune discussion. Fessés par les Allemands de Chemnitz 93-70, Boris Mbala et ses coéquipiers n’avaient tout simplement pas le niveau de cette compétition continentale.

Petar Aleksic peut bien sûr avancer quelques circonstances atténuantes. Coryon Mason était absent, Jonathan Kazadi aussi (lire ci-dessous). L’entraîneur fribourgeois a aussi vécu une préparation compliquée avec les douleurs au genou d’Uros Nikolic, des absences pour cause d’équipe nationale ou de 3x3. Cela n’a évidemment pas aidé. Mais au final, ces événements, dont Olympic se serait bien passé, ne changent rien à l’affaire. Alors que la Ligue des champions se développe, que son niveau augmente et que les championnats européens progressent, la Suisse fait du surplace. L’écart se creuse donc, et les équipes helvétiques, que ce soit les sélections ou les clubs, ne peuvent plus régater. Hier, malgré toute leur bonne volonté, les Fribourgeois, trop affaiblis, trop limités, n’ont pas pu rivaliser avec les Allemands.

Manque d’agressivité

A Skopje, Olympic n’a toutefois pas flanché tout de suite. Portés par une réussite qui frisait l’insolence (12/14 dans le 1er quart), les Fribourgeois ont tenu tête aux Allemands durant un petit quart d’heure (31-29, 13e). Mais déjà, les hommes de Petar Aleksic étaient bousculés. Incapables de se faire respecter dans le secteur-clé du rebond (37-24 pour Chemnitz au total), ils ont commencé à subir le jeu allemand. Marko Filipovity s’est chargé de faire payer les carences défensives fribourgeoises en plantant pas moins de quatre tirs primés quasi consécutifs. Grâce à un partiel de 10-0, Cheminitz a pris le contrôle du match (31-39, 17e) et n’a plus lâché son os.

Au retour des vestiaires, moment souvent choisi par Olympic pour forcer la décision, ce sont au contraire les Allemands qui ont enfoncé le clou et creusé un écart irrémédiable. «Nous n’avons pas été assez intelligents, regrette Petar Aleksic. Contre une équipe aussi physique, il faut utiliser nos fautes pour ralentir l’adversaire.»

«Apprendre de ce match»

Dominés physiquement, les Fribourgeois ont subi en défense et peiné à exister offensivement. «Nous manquons de vécu ensemble. Pour tenir tête à une telle équipe, il faut jouer dur, prendre les bonnes décisions et être prêt à se sacrifier», insiste Petar Aleksic, déçu mais pas fâché. «Nous ne méritons pas de perdre sur un tel écart. Avec un meilleur troisième quart-temps, nous pouvons avoir un match serré jusqu’au bout», estime-t-il. Conscient qu’il a «beaucoup de travail» devant lui, le technicien se veut positif. «Tout n’est pas à jeter. Notre premier quart a été bon. On va apprendre de ce match», promet-il.

Eliminé de la Ligue des champions, Olympic n’en a pas fini avec l’Europe. Cette saison, le club a décidé de disputer une compétition continentale. Il sera donc intégré au groupe C de la Coupe d’Europe FIBA. Dès la mi-octobre, les quadruples champions de Suisse en titre affronteront les Portugais de Porto, les Néerlandais de Heroes Den Bosch et les Estoniens de Pärnu Sadam. Des adversaires plus abordables. Du moins sur le papier.

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