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Anthony, fils de Michael Polite, défendra les couleurs de la Suisse à Fribourg

Fils de Michael, Anthony Polite jouera ce jeudi soir son premier match à domicile avec l’équipe de Suisse


François Rossier

François Rossier

22 février 2023 à 16:25

Temps de lecture : 1 min

Basketball » A Fribourg, on connaît davantage le papa Michael Polite que le fils Anthony. Lors de la saison 1994-95, Michael, aujourd’hui âgé de 54 ans, avait régné en maître dans la raquette d’Olympic. Avant et après son passage à la salle Sainte-Croix, il avait aussi été un adversaire redoutable et redouté des Fribourgeois. Lorsqu’il portait le maillot de Bellinzone au début des années 90, puis quand il faisait les beaux jours de Lugano, au début du siècle, une fois obtenue sa nationalité suisse. Vingt ans plus tard, c’est son fils Anthony qui va défendre les couleurs de la sélection nationale. Après une première cape convaincante en novembre dernier en Autriche (victoire 65-75 avec 22 points et 5 rebonds), Anthony Polite (25 ans) disputera ce jeudi soir à 19h30 à Saint-Léonard contre la Croatie son premier match à domicile avec l’équipe de Suisse (lire aussi ci-dessous).

Dix ans après sa dernière apparition sur les parquets helvétiques, alors qu’il n’était qu’un adolescent, l’ailier ne sera pas totalement dépaysé. Après avoir effectué ses premiers dribbles au Tessin, le jeune Anthony a passé une saison à l’Académie du Fribourg Olympic en 2012-13. «Cela me fait plaisir de revenir à Fribourg. La ville a changé. Il y a beaucoup de nouvelles constructions, mais cela fait du bien de revoir des gens que je n’ai plus croisés depuis dix ans», réagit l’international, assis dans la salle à manger de l’hôtel où loge l’équipe de Suisse cette semaine. Elève à l’ECG, Anthony Polite avait notamment pour coéquipier un certain Thomas Jurkovitz, le frère de Natan, aujourd’hui joueur des Lions de Genève. «Je me souviens aussi d’Arnaud (Cotture, ndlr), que j’ai retrouvé cette semaine en équipe de Suisse, mais il jouait déjà avec les grands», ajoute-t-il.

De sacrés coéquipiers

Anthony Polite avait opté pour Fribourg dans le but de «continuer à progresser». Sur les conseils de son père. «Il savait que l’académie était un bon choix, mais il ne m’a jamais forcé la main. Il m’a toujours laissé prendre mes propres décisions», précise le fils. Voilà pour les attaches fribourgeoises d’Anthony. La suite de sa vie s’est passée aux Etats-Unis, en Floride. D’abord dans une high school à Boca Raton durant 4 ans, puis sur le campus universitaire de Florida State à Tallahassee pendant les 5 années suivantes.

Neuf saisons qui lui ont permis d’entrer dans une nouvelle dimension. «J’ai beaucoup appris au niveau basket, mais aussi humainement. Après avoir été dominant en high school, je me suis retrouvé dans une équipe où les dix joueurs poursuivaient le même but: devenir pro. J’ai appris à me concentrer, à donner toujours le 100%, à me battre au quotidien», résume Anthony Polite, qui a côtoyé des joueurs désormais labellisés NBA comme Scottie Barnes (Toronto Raptors), Terance Mann (Los Angeles Clippers), Devin Vassel (San Antonio Spurs) ou Patrick Williams (Chicago Bulls). «Les entraînements étaient incroyablement compétitifs, mais on est devenu de bons copains. On joue encore souvent ensemble à la Playstation. Ce sont des amitiés qui vont rester», se réjouit-il. S’il n’a pas connu une trajectoire aussi spectaculaire que certains de ses anciens coéquipiers, Anthony Polite n’a pas renoncé au rêve NBA. Sans se faire non plus trop d’illusions. A 25 ans, il sera difficile pour lui d’arriver sous les projecteurs nord-américains, même s’il n’en était pas loin l’été dernier. Invité par deux franchises à disputer la Summer League, il a porté le maillot des San Antonio Spurs. Sans réussir à obtenir un contrat. «On m’a proposé d’aller jouer en G-League (la ligue de développement, ndlr), mais j’ai préféré revenir en Europe pour disputer l’Euroligue. Je ne pouvais pas refuser l’opportunité offerte par l’ASVEL», poursuit-il.

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