Un groupe universitaire qui rassemble et intègre

Coup de cœur » UNA est un groupe universitaire fribourgeois qui propose de regrouper autour d’activités gratuites les réfugiés et les étudiants de la ville.

Le groupe culturel universitaire UNA («ensemble» en latin) rassemble majoritairement dans son comité des étudiants de l’Université de Fribourg. Il propose toute l’année aux réfugiés adultes de Fribourg ainsi qu’aux étudiants de la ville un panel d’activités. L’objectif d’UNA est de permettre aux étudiants et aux réfugiés de se rencontrer: l’association cherche à les rassembler pour créer un sentiment de collaboration.

L’histoire du groupe commence en 2016, à la suite d’un constat terne de l’aumônerie de l’université: l’offre d’activités pour les personnes réfugiées est trop réduite. Marlyse Zwahlen, 28 ans et ancienne présidente du groupe, précise: «Les adultes réfugiés visités par l’aumônerie, accompagnée de quelques étudiants, leur ont demandé de leur donner des cours de langues. Ils le souhaitaient pour mieux s’intégrer.» C’est avec cette requête qu’UNA a été créé.

Depuis, les activités proposées par UNA se sont diversifiées au-delà des cours de langues. Elles sont ouvertes à tous via des formulaires d’inscription sur Facebook et proposées lors de rencontres dans deux foyers fribourgeois. Gratuites, elles se partagent entre des cours de langues hebdomadaires, des activités culturelles et des visites au sein des différents foyers de la ville.

Les cours de langues, donnés bénévolement par des étudiants ou des réfugiés, servent d’appui à ceux qui le désirent. Ce semestre, des cours de français, d’allemand, de farsi et d’arabe étaient disponibles. Les activités culturelles sont coorganisées par Ella Michèle Wern, étudiante de 28 ans: «Nos dernières activités étaient une promenade aux grottes de la Madeleine et une visite à l’usine d’incinération de Posieux.»

Eléonore Zermatten, 31 ans et actuelle présidente, insiste: «Les réfugiés qui viennent aux activités d’UNA sont des personnes qui souhaitent s’intégrer et rencontrer d’autres personnes.» Tous sont motivés lors des activités et il en va de même pour les étudiants, affirme-t-elle. Cette dynamique, selon la présidente, fait naître un sentiment de gratitude: «Réfugiés et étudiants sont reconnaissants de ces opportunités d’échange. C’est ce qui nous pousse à continuer.»

Joanne Fontana