Un duo de Fribourgeois inspiré par Frank Zappa

Coup de cœur » Luca Musy, 30 ans, est créateur du groupe ZOOT’, un duo de percussionnistes dont il est membre avec Mathias Cochard, 30 ans également.

C’est dans un petit local débordant de machines à musique, à Marly, aux sons de la kalimba amplifiée, du marimba et de bien d’autres instruments de percussion que Luca Musy compose et répète avec son acolyte Mathias Cochard. Leur groupe, ZOOT’, est né après l’annulation forcée d’un projet au Guatemala en raison du Covid-19. «Mathias et moi avons créé ce groupe en juin 2020, mais on se connaît depuis beaucoup plus longtemps, depuis nos études à Lausanne», commence Luca. Le nom du duo est un hommage à Frank Zappa, tiré de deux de ses albums intitulés respectivement Zoot Allures et Apostrophe: «On s’en inspire sûrement un peu inconsciemment, car c’est l’artiste et le style qui nous rassemblent le plus».

Si leur musique se base essentiellement sur des instruments de percussion, les deux artistes n’hésitent pas pour autant à avoir recours à d’autres types d’instruments, notamment des synthétiseurs, afin de développer au maximum leur potentiel. «La musique qu’on écrit est très influencée dans son style par du rock progressif ou de la musique alternative, expérimentale», explique Luca, en précisant l’intérêt que porte le groupe à collaborer avec d’autres musiciens dans l’optique d’explorer de nouvelles textures musicales.

«A terme, les deux créateurs n’écartent pas l’idée d’enregistrer un album, leur genre de musique leur permettant d’ici là de réarranger et peaufiner leurs pièces au fur et à mesure de leurs prestations. «On ne précipite rien, ça nous permet d’être convaincus du travail accompli», commente Luca. Le groupe, originellement formé dans le but de créer la musique organique et déroutante qui résonnait dans la tête des deux Fribourgeois, a ensuite pu se produire entre autres au festival virtuel HASARD 3, à l’Azimut à Estavayer-le-lac, ou encore au festival Les Digitales à Fribourg. «Ça nous correspond mieux de jouer en salle qu’en festival: il y a la possibilité d’avoir une scène avec des jeux de lumière, de rentrer dans un univers particulier… mais on est ouverts à tout», conclut le jeune marimbiste.

Rémi Alt

Instagram: @zoot.band