Un bénévolat en bonne santé

Formation » Le bénévolat est une activité réalisée sans contrepartie financière. En 2020, 31,2% des Suisses auraient été engagés dans le bénévolat, selon une étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS). A Fribourg, le Réseau Bénévolat Netzwerk (RBN) est un centre de compétences pour le monde associatif et un acteur indispensable à l’évolution du domaine.

En effet, la gestion d’une association peut être complexe. Fréquemment, les comités connaissent leur sujet mais l’administratif et le managérial empêchent leurs actions. Ayant reçu un mandat public, le RBN a donc décidé d’occuper cet espace et de proposer une aide à un tarif bas, afin de la rendre accessible à tous. Florian Mottier, coordinateur de 29 ans, précise cette intention: «Par cette accessibilité, nous désirons toucher de jeunes associations aux projets porteurs et les aider.» Il poursuit: «Elles n’ont pas toujours le succès mérité, faute d’outils organisationnels. Nous souhaitons faciliter l’administration afin qu’elles puissent se concentrer sur leurs activités.»

Gagner en légitimité

En plus d’une permanence téléphonique ou d’une plateforme aux jobs bénévoles, le RBN propose des prestations qui se développent sur quatre niveaux: un apprentissage autonome par des documents mis à disposition (par exemple, un modèle pour réaliser son rapport annuel); des formations continues permettant d’acquérir les outils manquants; un service de coaching visant à accompagner les bénévoles dans leurs projets; la recommandation à des spécialistes externes lors de besoins spécifiques (par exemple, un avocat lors de problèmes juridiques). Ces quatre niveaux visent à ce que chacun puisse trouver de l’aide. A la suite des formations, les participants reçoivent des attestations afin de souligner les efforts de formations continues. «Il faut valoriser le bénévolat. Les organisations non lucratives sont parfois mal perçues par la société», explique Florian. Il poursuit: «Le bénévolat remplit souvent un rôle pour lequel il n’y a pas d’équivalent professionnel et il consomme aussi des biens et services. En réalité, c’est une part importante de l’économie.»

Kim Filiberti, 26 ans, est coprésidente de La Décampée, une association proposant des colonies d’un week-end pour stimuler les enfants. Afin d’agrandir son association, elle a eu recours au coaching du Réseau qu’elle a trouvé efficace: «Il nous manquait des bases professionnelles, et, malgré l’aide de services payants, nous ne trouvions pas les informations. Ayant découvert le RBN, cela nous a aidés.» Enthousiaste, elle recommande ce service pour les associations désireuses de gagner en légitimité: «J’espère que cette offre du RBN va grandir car elle répond à un réel besoin.»

Ayant achevé sa phase de développement, le RBN cherche aujourd’hui non seulement à consolider son offre, mais aussi à la rendre permanente.