Logo

Page jeunes

L’entraide face à la guerre russo-ukrainienne


25 avril 2022 à 04:01

Dis-moi tout!

Marwin Schreier

19 ans, collège de Gambach

«Ma préoccupation pour l’Ukraine vient surtout de ma famille qui en parle énormément. Après de nombreuses discussions et après avoir adapté l’aménagement de notre maison, nous avons décidé d’accueillir une famille de réfugiés. Depuis le 21 mars, une grand-mère et deux enfants de dix et huit ans partagent notre quotidien. Bien que la langue reste une barrière importante, la cohabitation se passe très bien. Les enfants vont à l’école avec nos voisins du même âge et mon père, qui est à la retraite, peut leur consacrer du temps. Mes amis me posent des questions à ce sujet. Plusieurs d’entre eux ont déjà pensé à accueillir une famille, mais la place et le manque de temps restent des facteurs décisifs. Je perds un peu de mon intimité en partageant mon espace avec ces personnes, mais leur gentillesse et le fait de pouvoir les aider compensent largement cet aspect qui, finalement, n’est qu’une question d’adaptation.»

Angelo Arcovio

20 ans, collège de Gambach

«Je me sens touché par le sort que subissent les civils russes et ukrainiens, d’autant plus que selon moi, il s’agit d’une guerre basée sur l’ego, qui est inutile et qui engendre un sacrifice humain déplorable. Avant de me faire aborder par une association, je n’avais pas forcément cherché à leur venir en aide de façon concrète. J’avais déjà beaucoup prié pour eux, comme je l’ai fait lors d’autres conflits, mais je n’avais pas fait de don spécifique. En discutant avec cette association qui s’occupe d’envoyer de la nourriture et de fournir des soins aux civils ukrainiens, j’ai décidé de franchir le pas. L’entraide commence par le fait de prendre conscience de la situation, les moyens de chacun sont secondaires. Pour ce qui est de l’accueil des nouveaux arrivants ukrainiens, je remarque un peu d’hypocrisie par rapport aux réfugiés d’autres pays, bien qu’il soit évident que cette main tendue reste très positive.»

Michael Haas

18 ans

«Je suis le conflit russo-ukrainien depuis le début. Etant adopté et originaire d’Ukraine, cette situation me touche tout particulièrement. Je suis arrivé en Suisse à l’âge d’environ trois ans et je me sens toujours très lié à mon pays d’origine. A chaque fois que j’entends parler ou que j’aperçois des gros titres traitant de cette guerre, je ne peux pas m’empêcher de m’y intéresser. Avec ma mère, nous avons déjà envoyé plusieurs cartons de nourriture et de biens de première nécessité vers des camps de réfugiés ukrainiens, comme ceux en Pologne. Une grande majorité des personnes que je côtoie se sent concernée et apporte son soutien de diverses manières. J’ai l’impression que la mentalité suisse accorde une importance particulière à cette entraide, et je le ressens également avec mes amis qui se soucient de ce que je ressens face aux atrocités que subit mon pays natal.» Amaëlle Steffen

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus