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«Emily in Paris», ce plaisir coupable

Article en ligne – critique série » La série de Darren Star qui prend place dans la Ville Lumière fait son grand retour sur nos écrans


Kessey Dieu

Kessey Dieu

30 janvier 2022 à 12:51

La série Netflix «Emily in Paris» est de retour! Au programme de cette deuxième saison, disponible depuis décembre dernier: triangle amoureux, amitié brisée, gaffes professionnelles et nouvelles rencontres. Bien sûr, le tout, accompagné de plans idylliques de Paris (ou de Toulouse, oups ), sans gestes barrières, masques et gel hydroalcoolique, ce qui, en cette période morose, avouons-le, fait du bien!

L’histoire reprend exactement là où elle s'est arrêtée: alors qu’elle pensait ne plus jamais revoir Gabriel (Lucas Bravos), qui a décidé de retourner en Normandie pour y poursuivre son rêve de restaurateur, Emily (Lily Collins), cédant à la passion, se jette à corps perdu dans ses bras. S’ensuit alors une fougueuse nuit d’amour. Mais le lendemain, elle le retrouve, non sans surprise, devant la devanture de son restaurant. Le jeune chef, qui a trouvé un investisseur à la dernière minute, reste finalement dans la capitale française. Emily, qui compte bien garder secret ce qui ne devait être qu’une aventure d’un soir, se met alors à mentir à son amie Camille (Camille Razat), également copine de Gabriel, qui ne tardera pas à découvrir le pot-aux-roses…

Du bon et du moins bon
Après un détour par St-Tropez pour un week-end entre filles, la série nous ramène dans le Paris romancé de Darren Star, avec ses belles terrasses, ses parcs ensoleillés et ses bateaux-mouches. On y suit toujours le quotidien de la pétillante Emily, qui jongle entre boulot, affaires de cœur, et, grande nouveauté de la saison, cours de français. Cette fois-ci, la comédie romantique nous montre les diverses barrières linguistiques rencontrées par la jeune femme, quasiment inexistantes lors de la saison précédente. On la voit par exemple être mise de côté lors d’une réunion professionnelle qui se tient en français. Il semblerait donc que les scénaristes aient pris en compte les critiques! Eh bien non, pas tout à fait…Pourtant déjà vivement attaquée pour ses clichés sur les Français-e-s, la série en remet une couche en représentant Petra (Daria Panchenko), la camarade de classe ukrainienne d’Emily, comme une voleuse…

«La série qu’on adore…qu’on déteste!» 

Hormis ce point très problématique, qui a d’ailleurs fait réagir le gouvernement ukrainien , la série reste divertissante, notamment de par sa légèreté (mention spéciale à la scène du déjeuner avec Luc au cimetière du père Lachaise ou à celle où Emily tente naïvement de rédiger une lettre en français pour s’excuser auprès de Camille). Certains personnages perdent certes en qualité (par exemple celui de Camille, dont l’existence ne se résume malheureusement plus qu’à son ex-copain), mais d’autres se font plus attachants, notamment les collègues d’Emily. Au cours de cette saison, on découvre ainsi une Sylvie encore plus forte et indépendante que dans la précédente (Philippine Leroy-Beaulieu), un Luc philosophe (Bruno Gouery) et un Julien moins effacé (Samuel Arnold). Mindy (Ashley Park), qui est entretemps devenue artiste de rue, a quant à elle droit à une histoire d’amour. La série introduit en outre Alfie (Lucien Laviscount), cynique banquier tout droit venu de Londres, qui formera un duo rafraîchissant avec Emily. Et pour bousculer un peu l’ambiance dans les bureaux de Savoir, elle fait également venir de Chicago la boss américaine d’Emily, Madeline Wheeler (Kate Walsh), cette fois dépeinte comme la vilaine.

Verdict?
Même si l’on a parfois envie de zapper les séquences chansons de Mindy, rouler les yeux devant le triangle amoureux Emily-Camille-Gabriel, «cringer» face à certains dialogues et tenues trop flashy, on ne peut s’empêcher d’enchaîner les dix épisodes de la saison 2 de «Emily in Paris».
 

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