Paul Grossrieder, ancien directeur du CICR
27 juin 2024 à 11:29
L’Iran est une grande nation qui jouera toujours un rôle important au Moyen-Orient, mais à cause du régime théocratique actuel on a tendance à l’oublier. La mort du président Raïssi dans un récent crash d’hélicoptère est l’occasion de faire le point sur l’état du pays, son avenir et les principaux défis auxquels il doit faire face, dont celui de la succession du président n’est pas le plus difficile à relever. Le Conseil des gardiens de la Constitution vient de faire connaître la liste des candidats qu’il a validés. Sans surprise, aucun modéré n’a été retenu, et c’est en ce 28 juin qu’on saura qui est le vainqueur de cette élection au suffrage universel uninominal majoritaire à deux tours. Le président n’a pas un rôle central dans le système iranien, il se limite à exécuter les décisions politiques et stratégiques du guide suprême et à les mettre en œuvre.