Logo

Courrier des lecteurs

Une dernière chance à saisir


Hugo Buchs, Sorens

Hugo Buchs, Sorens

3 juin 2024 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Décidément, l’heure est aux centralisations, des bureaux de poste aux urgences… Face à la contestation, l’argument est toujours le même: trop cher. Et si cela ne suffit pas, on s’assure que ce soit bien le cas en procédant à un démantèlement progressif: réduction des prestations, compression de personnel, etc. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage.

Pourtant les contre-exemples ne manquent pas: à Payerne, l’HIB résiste encore et toujours, fournissant un service d’urgences H24 et une maternité à un bassin de population pourtant plus petit que celui que dessert l’hôpital de Riaz. Mieux, il engage du personnel soignant, pourtant introuvable selon les tenants du contre-projet. Les raisons à cela sont bien simples, il suffit de remonter la chaîne des causes et des effets pour se rendre compte que nous sommes dans un cercle vicieux: les professionnels de la santé évitent l’HFR, qui est en totale déliquescence et dont la mauvaise réputation dépasse largement les frontières du canton à cause des volontés d’économies de nos autorités.

Finalement, ces économies risquent même de ne pas en être: en 2017, l’exode des patients fribourgeois à l’extérieur du canton représentait 77,5 millions de manque à gagner pour l’HFR, aujourd’hui ce montant s’élève à plus de 100 millions. D’aucuns diront qu’il est trop tard, mais nous avons une dernière chance de renverser cette tendance. Je voterai donc oui à l’initiative H24 le 9 juin pour défendre le service public. Le contre-projet ne sera jamais qu’un maigre sparadrap sur une fracture ouverte.


Dans la même rubrique

Courrier des lecteurs

Sans eau potable, disparition de la vie

Il serait intéressant que la Suisse divulgue l’état de chaque ruisseau afin que tout le monde puisse connaître la qualité des eaux. Ceci par une analyse du nombre d’espèces contenues dans chaque ruisseau puis un classement: de très bon à très mauvais s...